Etre cyclothymique
Après de l’importance d’être aidé Nouvel billet intimiste et personnel, qui fait un peu suite, cette fois sur le sujet de la cyclothymie.
La cyclothymie est un trouble de l’humeur dans le spectre de la bipolarité, au cours duquel les périodes euphoriques et les périodes dépressives et d’irritabilité se succèdent. (...)Symptômes : La cyclothymie se caractérise par un état mental où se succèdent des périodes euphoriques et des périodes de baisse d’humeur sans qu’il s’agisse de véritables épisodes maniaques ou dépressifs. L’humeur du cyclothymique passe facilement de la tristesse à la gaieté, de la joie à la colèreWikipedia
Après un été de silence et la publication d’un billet personnel, intimiste et de témoignage Retour après deux mois de silence où j’évoque assez longuement ma situation personnelle, voici un nouveau sujet explorant ma personnalité et mon caractère.
Avec les années, j’ai rédigé de nombreux billets qui expriment mon évolution personnelle, qui explorent celui que je suis, d’où je viens et où je vais. J’avais rédigé il y a quelques années un billet sur le "Mode Genma", parlant d’une malaise et du mal-être que je vivais, partagé entre ma vie quotidienne et celle du week-end. Il y a eu toute la réflexion sur mon pseudonymat, le passage du pseudonymat au pseudonyme, les diverses réflexions en découlant : puis-je encore faire ce type de billets personnels et intimistes ? Je pense qu’à travers une relecture de toutes ces réflexions, billets forme de thérapie personnelle en ligne, on pourra retrouver en trame de fond ma cyclothymie.
Le rythme des publications sur le blog n’est pas significatif et ne peut pas être un indicateur de ma cyclothymie (hormis dans des phases longues de non publication comme à l’été 2018, mais c’est là le signe d’une phase plus longue et profonde) car je prends des moments (des journées ou des week-entiers de temps en temps) pour écrire des billets divers et variés (la plupart technique), intemporel (non liés à l’actualité), dont je programme la publication en avance. Je profite donc de phases où ça va bien pour faire une réserve de billets de blog pour les phases où ça va moins bien...
Pour en revenir au sujet, il y a bien longtemps que j’ai compris que j’étais cyclothymique. Je ne saurai dire à quand cela remonte, à quand j’ai pu mettre un nom sur ce problème. Je sais juste que dans ma phase de Lifehacking extrême, où j’ai tracé au quart d’heure près tout ce que j’ai pu faire de mes journées des mois durant, j’ai aussi fait des tableaux de suivi divers et varié, et j’ai été jusqu’à noter mon humeur du jour, pour pouvoir suivre l’évolution et l’associer aux événements du jour. Indirectement, ça a été une forme de mesure des tendances de ma cyclothymie.
Etre cyclothymique ne doit pas être évident à vivre pour l’entourage car les proches ne comprennent pas que parfois on est bien, parfois on est pas bien et que non, "on ne fait pas la tête", ce n’est juste pas une bonne période.
Etre cyclothymique, c’est donc alterner des phases de passion, d’euphorie, avec des phases de déprime et parfois de dépression. Ces phases ne sont pas selon un rythme ou un cycle défini, ont des durées plus ou moins longues. Le manque de sommeil, les insomnies, la fatigue, sont plus des conséquences d’une mauvaise phase de la cyclothymie qu’une cause. Le fait de tout intellectualiser, d’essayer de rendre les rapports humains et les interactions avec l’autre plus facile, tout en gardant le contrôle, sont probablement étroitement liés à des moments où l’esprit finit par dire stop et avoir besoin de souffler, de décompresser.