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Du pseudonymat au pseudonyme nouveau retour d’expérience deux ans plus tard

D 20 octobre 2018     H 09:00     A Genma     C 0 messages   Logo Tipee

TAGS : Les réflexions du Genma Anonymat Identité numérique

Le résumé des épisodes précédents a été fait dans une conférence Conférence Du pseudonymat au pseudonyme et les nombreux billets publiés sur le sujet sur ce blog.

Après quelques mois, et le billet de blog Un canal de communication privé ? dans lequel j’aborde le fait de me restreindre un peu, j’avais fait une expérimentation. Celle de verrouiller mes comptes de réseaux sociaux pour ne rendre visible mes messages qu’aux abonnés. Mais ça n’a duré que quelques semaines. Cette fermeture, je la voyais comme une forme d’auto-censure. Du coup, au cours de l’été, je suis passé à un autre mode, ré-ouvrant en public mes comptes, mais abandonnant la publication de tout message lié à mon entreprise sur mon compte pseudonyme.

Pour participer à la communication de l’entreprise sur les réseaux sociaux, pour relayer les messages institutionnels et partagés des messages liés à mon entreprise, j’ai récréé un compte sous mon identité civile sur Twitter. Puis j’ai entrepris de me désabonner des comptes des personnes travaillant dans la même entreprise que moi (souvent des comptes sous leur identité civile), pour mieux me réabonner à ces mêmes comptes sur mon compte "Professionnel". Et ces mêmes personnes se sont à leur tour abonner à mon nouveau compte.

J’ai alors commencé à gérer les deux comptes via le même navigateur, mais en utilisant les onglets contextuels de Firefox (pour le détail sur cette fonctionnalité, voir ici). Mon pseudonymat est devenu pseudonyme et donc les précautions liés à la préservation de ce pseudonymat n’ont plus lieu d’être, l’usage depuis un même PC et un même navigateur, une même IP etc. sont acceptables. Mon blog est mon espace personnel. Même si j’y publie des retours d’expérience lié à mon métier, à mon expérience professionnelle, je ne mentionne pas l’entreprise, je ne parle pas de clients précis, je fais des généralités. Cette séparation marche plutôt bien et c’est une bonne chose. Et je sais la chance que j’ai. Il en est de même pour les réseaux sociaux.

Après être reparti sur une séparation des comptes sociaux, dont le cloisonnement est d’une certaine façon, assez fictif, avec les semaines et le fait que j’ai tous les messages de mon entreprise sur un compte dédié, j’ai de fait oublié que les personnes de mon entreprise me suivent (encore) sur les deux comptes du coup. Si vous avez bien suivi, je n’ai bloqué personne (j’aurai pu), par choix. Ce que je publie sur mon compte personnel est publique et bloquer certaines personnes (et pas d’autres), c’était pour moi, une forme de censure. De plus, mes messages publics renvoient également vers des billets du blog, eux-mêmes publics... Donc il faudrait arrêter de publier sur le blog, inenvisageable... A la divulgation de mon identité et à mon passage du pseudonymat au pseudonyme, lors de mon entretien d’embauche il y a un peu plus de deux ans, j’avais demandé et je persiste à vouloir que la séparation sphère personnelle publique, publique mais personnelle versus sphère professionnelle publique soit respectée. Et c’est le cas.

Sur mon compte personnel public j’ai publié un lien vers mon billet sur la cyclothymie. Et en message, j’ai, entre autre, eu deux retours de la direction (mes responsables directs). Sentiment étrange. Ils savent que je suis comme ça car l’un d’eux avait même utilisé cette qualification pour me parler des hauts et bas durant ma période difficile en juin (cf Retour après deux mois de silence). Les messages étaient très clairement une forme de soutien, sur le fait d’assumer ce que je suis. Mais cela m’a toute de même fait bizarre et rappelé que plus jamais Genma ne serait un pseudonymat. Et que si je voulais revenir à ce mode, il faudrait alors repartir de zéro. Et quelque part, au fond de moi j’ai eu comme le sentiment de la fin d’une époque définitivement révolue.