Sekai Ninja Sen Jiraiya aka Giraya
Présentation
Giraya (Sekai Ninja Sen Jiraiya) est une série télévisée japonaise du genre metal hero en 50 épisodes de 25 minutes diffusée entre le 24 janvier 1988 et le 22 janvier 1989 sur TV Asahi. En France, la série a été diffusée à partir du 24 mai 1989 sur TF1, dans l’émission Club Dorothée.
Depuis toujours, deux clans de ninjas s’affrontent : le clan Tokagure regroupe les « bons » ninjas. Le clan Dokusai regroupe les « mauvais » ninjas. C’est au cœur de cette lutte qu’un jeune homme nommé « Toha Yamashy » se créera une réputation de guerrier, sous le nom de « Giraya ».
La critique de Genma
De Jiraiya, mon souvenir principale est bien évidemment les jouets et la publicité associée "Elastique, caoutchouc, tire dessus ils sont tous mous..." A ce sujet voir sur ToyzMag Review : Giraya Ninja – Dokusai version elastique & Publicité TV : Giraya Ninja par Bandaï (1989)
Jiraiya s’inscrit dans la lignée des séries de metal hero, space sherif (Gavan/X-Or, Sharivan...) et autres sentai des années 80. L’utilisation du thème des ninjas est l’originalité principale de cette série. Ca change et c’est sympathique. Toutefois le thème des ninjas est traité avec beaucoup de largesse : ici les ninjas utilisent des katanas (et non des ninjato), on a des ninjas dans tous les pays du monde (Turquie...) qui viennent au Japon pour diverses raisons (quêtes...). Cela reste avant tout une série destinée aux enfants...
... et aux grands enfants nostalgiques de cette époque, comme moi.
Je n’avais pas revu d’épisode depuis 1990 soit un peu plus de 25 ans... Et comme pour Liveman, c’est via un site de fan qui a fait tout un travail de remasterisation de VHS que j’ai pu revoir la série en intégralité, alternant entre un visionnage d’épisode en VF et d’autres en VO (non sous-titrée), selon les envies et les épisodes.
J’ai regardé ça par lot de 2/3 épisodes à la suite, car regarder plus d’épisodes à la fois, cela devient vite ennuyeux étant donné le côté répétitif des épisodes. En effet, la diffusion originelle était au rythme d’un épisode par semaine, destiné à des enfants. Donc les scénarios, comme toute série de sentai ou autre, suivent une trame bien définie et assez standard. C’est donc assez simple voir simpliste. On sent la volonté d’éducation, avec des dialogues insistant sur les valeurs morales, il y a du transfert de connaissances inter-générationnel : il y a le père, qui fait figure de vieux sage, Jiraiya qui est intrépide et un peu tête en l’air, Nanabu le petit garçon qui veut devenir grand un peu trop vite (et ce qui pose des soucis bien utiles pour faire un scénario d’épisode).
La version doublée française vient renforcer ce côté c’est pour les enfants avec un doublage reste très Club Dorothée (sans toutefois atteindre la niaserie devenue culte d’un Ken le survivant, qui reste sans égale). Pour en revenir à la trame d’un scénario d’un épisode, elle suit celui d’un sentai ou d’un toku si ce n’est qu’il n’y a pas de Mecha (de robot géant) à la fin. On a toutefois la lame qui devient brillante (laser), l’influence des Space Sheriff (Gavan/X-Or et suivant) est indéniable.
Cette série a vieilli et est dans son jus, mais il faut la voir comme quelque chose de nostalgique. Par exemple le doublage français a vieilli et fait très fin des années 80 et Club Dorothée (prise de liberté par rapport aux textes, humour enfantin...). Les vidéos reposant sur la version japonaise, la bande son française a été recollée sur la bande vidéo, les passages censurés en version française donne lieu aux sons et dialogues en japonais. Dans la VF, on a toutefois le générique japonais qui apparaît en thème musical (du moins dans la version que j’ai regardée).
J’évoquais la nostalgie, les décors, l’époque, les lieux, les vêtements, les coupes de cheveux, les voitures, les objets du quotidien... Tout rappelle la fin des années 80 au Japon. L’influence du Japon plus traditionnel est également présente : le charisme du méchant Dokusai est pour beaucoup dans son masque qui n’est pas sans rappeler le visage des onis japonais. Chaque personnage de la série a un costume avec des coloris assez vifs, une sorte de thème, il serait intéressant de voir les influences et références pour chacun. Il y a probablement des sites de fans sur le sujet, je creuserai ce point par curiosité à l’occasion.
Enfin, je disais que j’avais vu cette série via le Club Dorothée. Tout comme dans Liveman, dont j’avais fait la critique ici), Dorothée apparait également dans deux épisodes de cette série. Je me rappelle même dans un lointanin souvenir qu’elle était allée au Japon pour ça et cela avait donné lieu à un reportage au sein même du Club Dorothée le mercredi après-midi.
Pour conclure, je terminerai sur le fait que Jiraiya est une série qui a probablement marqué la télévision japonaise, vu que dans une série plus récente, Jiraiya est revenu pour se battre au côté des AkaNinger (une série sentai plus moderne - on peut en voir des extraits de ce cross-over sur Youtube).