Le temps est relatif

, par  Genma , popularité : 2%

Un jour j’ai entendu la réflexion suivante : Quand on est enfant les journées semblent interminables. Quand on est adulte, les journées passent trop vite. S’en est alors découlé une série de réflexion personnelle sur le sujet pour comprendre. Je n’ai pas été creuser dans la direction des sciences et plus particulièrement de l’astrophysique, même si j’ai lu Une brève histoire du temps de Stephen Hawking avec un certain plaisir.

Le temps est relatif car quand on a 10 ans par exemple, on a vécu 3 650 jours. Donc une journée représente 3.650 ème de notre vie. Quand on a 20, c’est 7300 jours que l’on a vécu. A 30, 10.950 jours. A l’âge que j’ai aujourd’hui, en arrondissant un peu, c’est un peu plus de 38.000 jours que j’ai vécu. Donc une journée, c’est 1/38.000 ème de ma vie. A comparer au 1/3.650. Entre le moment où j’avais 10 ans et cette époque ne semble pas si lointaine et le moment où je rédige ce billet, le temps que représente une journée a été divisée par 10. Les journées passent donc potentiellement 10 fois plus vite...

Viendra un jour (peut être même est-il déjà passé) où j’en serai à la moitié de ma vie. Et si je regarde du côté du changement de génération, comme je l’évoquais dans mon billet Réflexions sur le passage de génération, une partie de ma famille a franchi ce passage depuis un moment, malheureusement...

Donner de son temps

Un des grands principes qui guide ma vie c’est le fait que quand je donne de mon temps, je donne de ma vie. Je donne quelque chose que l’on ne pourra jamais me rendre. Je peux donner quelque chose de matériel, comme de l’argent, on pourra me rendre cette chose matérielle sous une forme ou sous une autre. Pour le temps que je donne, il sera très difficile voire impossible de me le rendre.

Le temps que je donne, ce peut être du temps que je donne de façon plus ou moins contrainte. J’ai besoin d’avoir un salaire pour vivre et subvenir à mes besoins, et je passe donc du temps chaque jour ouvré, dans les transports, sur mon lieu de travail. Le temps de transport est un temps dont je profite en m’enfermant dans une bulle en écoutant des podcasts, c’est mon plaisir quotidien (et ce sera détaillé dans un prochain billet). Mon temps de travail me plaît, ce n’est pas tous les jours faciles mais ayant par chance trouver – enfin - un emploi qui me correspond, ce temps que je donne à mon employeur contre rémunération et un emploi épanouissant et motivant, stimulant intellectuellement est pour moi un équilibre / compromis équitable.

Et il y a mon temps libre. Le peu de temps libre qu’il me reste, je fais le choix de le donner. Je me le donne parfois à moi-même, pour des petits plaisirs personnels comme lire un livre, regarder un film, m’occuper de façon plus ou moins créative ou récréative, écrire des billets pour ce blog. Et il y a le temps du bénévolat, du don de soi pour d’autres. Dans mon cas, c’est du partage de connaissance, de l’éducation populaire, un domaine dans lequel je suis assez à l’aise et qui est facile pour moi.

Je profite de ce petit billet pour remercier celles et ceux qui partagent leurs connaissances, codes, contribuent, font du bénévolat, donnes de leur temps aux autres d’une certaine façon. Toutes celles et ceux qui font des choses pour les autres, qui vont vers les autres. Vous aussi, vous donnez aux autres de ce que vous avez de plus précieux, de votre temps.

Donner de son temps au lieu de donner de l’argent ?

A quelques jours d’intervalles, j’ai vu deux petits projets soumis à financement participatif (crowfounding) atteindre le montant de financement minimal permettant au projet de se lancer et d même dépasser le montant minimal. Peu de personnes ont donnés (une centaine) mais cela a été suffisant. Quelques personnes donnent, d’autres ne font que relayer le projet et communiquer autour de ce projet. Mais elles donnent quand même au projet, d’une certaine façon. Elles n’ont pas donnée de l’argent, mais elles donnent de leurs temps en faisant un peu de bénévolat indirect pour ce projet en prenant le temps d’en parler. Et ça marche. Le projet se finance.

Le message que je souhaite faire passer est que si tu ne veux pas ou peux pas donner d’argent à un projet que tu estimes pourtant qu’il le mérite, il y a également la solution pour toi de donner de ton temps. Va parler du projet, convaincre d’autres personnes qui elles peuvent donner de l’argent de donner. Tu peux donner 5 euros, et/ou convaincre 10 personnes de donner 5 euros : cela sera encore plus utile pour le projet auquel tu crois au final, vu qu’il récoltera plus d’argent que ce que tu aurais pu donner. Et surtout, il y a tout ce temps que tu as pris pour ce projet, dont on peut difficilement mesurer la valeur (si ce n’est pas la mesure du temps, mais cette mesure du temps est relative et ne reflète pas la valeur réelle, vu que tu as donné de ta vie).

Conclusion

Un billet de réflexions qui veut tout dire et rien dire à la fois, qui suscitera peut-être des réflexions chez le lecteur. Pour conclure, je dirais que donner de son temps est une très bonne chose. Mais que surtout, il faut penser à en donner à sa famille, ses amis, ou soi-même, et pas forcément toujours « aux autres ». À chacun de trouver l’équilibre.