Sauvegarde et restauration

, par  Genma , popularité : 2%

Nouveau billet rappelant l’importance des sauvegardes

L’importance des sauvegardes

On a beau être sensibilisé à l’importance des sauvegardes, c’est le jour où l’on perd des données importantes (crash d’un disque dur, perte d’une clef USB sur laquelle on avait le seul exemplaire de son document super important) que l’on se dit je savais qu’il fallait faire des sauvegardes et pourtant je ne le fais jamais. Et encore, il y a déjà une sensibilisation et une connaissance sur les sauvegardes.

Lorsque je fais des initiations à l’hygiène numérique, je pose la question suivante L’ordinateur qui est devant vous tombe par terre et ne marche plus. Posez vous la question : quelles sont toutes les données, tous les documents que je perds, que je n’ai pas ailleurs. Vous saurez alors ce qu’il vous faut sauvegarder.

S’en suit alors quelques conseils sur les sauvegardes, sur comment le faire (copie, synchronisation sur un disque dur externe, une clef USB ou autre). Ou encore la règle des 3-2-1.

Savoir restaurer une sauvegarde c’est mieux

Savoir sauvegarder c’est bien. Savoir restaurer une sauvegarde c’est mieux. Combien de personnes sauvegardent et au moment de la perte de données, s’aperçoivent alors que les sauvegardes ne sont pas utiles car elles ne peuvent être restaurées efficacement, parce qu’elles ne marchent pas. Un exemple un peu technique parlant : on copie le contenu de /var/mysql toutes les heures. Or la bonne pratique est de faire un dump car entre le début et la fin de la copie, les fichiers ont pu changés...

Il faut donc tester régulièrement la restauration de ses sauvegardes. Une bonne sauvegarde est une sauvegarde qui permet de remettre ses données telles qu’elles étaient, en limitant (voir mieux en évitant) les pertes de données.

Ce que je fais

Pour le présent blog, je teste de le remettre en place. Sur un environnement de test, je restaure une sauvegarde récente et vérifie que j’ai bien tous. Je garde une copie texte de mes articles une fois rédigé pour pouvoir si nécessaire, les récréer et les remettre en ligne sur simple copier-coller.

Lors de la sortie d’une mise à jour d’une version majeure de SPIP, qui entraine souvent une évolution de la base de données, je teste la restauration de la dernière sauvegarde du blog complète sur un environnement vide. Puis je fais la migration sous la nouvelle version sur cet environnement de test. Je vérifie que tout semble bon. Et enfin je migre la vraie version du blog en suivant la même procédure. Faire cela me permet d’éviter de casser le blog, de vérifier que tout se passe bien (compatibilité des plugins etc.) et que si j’ai le moindre soucis, je peux restaurer le blog à son état initial avant migration sans perte et sans soucis. D’ailleurs je profite de ce billet pour remercier les équipes et contributeurs SPIP. Ce site tourne sous SPIP depuis 2004, a fait les différentes montées en version depuis la 1.4 (de mémoire) jusqu’à la version actuelle la 3.1 et ce sans soucis de compatibilité majeure (aux extensions et plugins abandonnés prêts). Je ne sais pas s’il y a beaucoup de logiciels qui permettent une montée en niveau sur un aussi long terme.

Pour ce qui concerne les OS sur mes PC, je les réinstalle car c’est l’occasion pour moi de faire un bon ménage de printemps dans tout ce que j’ai installé au cours du temps, dans les vieux fichiers de configuration qui trainent encore. Je réinstalle, je récrée un compte et je réinstalle les logiciels dont j’ai VRAIMENT besoin au fur et à mesure des besoins (essayant d’éviter de nouveau les "ça peut servir, je testerai quand j’aurai le temps"). Comme j’utilise du logiciel libre, je n’ai qu’à télécharger (si je ne l’ai pas déjà) la dernière ISO de ma distribution Linux favorite.

Pour les documents et fichiers importants (clef GPG/SSH...) ils sont sauvegardées régulièrement et je restaure ces fichiers régulièrement (sur une autre machine de secours, prête à l’usage), validant par la même mon système de sauvegarde dûment éprouvé. Depuis que je fais ça, je n’ai pas à eu à déplorer de perte de données.

J’applique pour tous les documents (divers et variés) la règle des 3-2-1. Le fait d’avoir 3 copies me permet que si je me trompe dans la suppression d’un fichier (suppression qui est elle même synchronisée, vu que je fais de synchronisations miroirs et non incrémentielles pour des raisons de place pour certaines données), il me reste la 3ème copie (que je peux alors restaurer si tout va bien et que je m’aperçois de mon erreur à temps, c’est à dire avant la synchronisation de la copie 2 avec la copie 3).

Conclusion

J’espère que ce nouveau billet de sensibilisation sur l’importance des sauvegardes et des restaurations de ces dernières vous aura intéressé, vous aura appris des choses ou vous sera utile. N’hésitez pas à partager votre propre expérience ou conseils dans les commentaires de ce billet.