Remises en question
En ce moment je suis en phase de remises en question. Je n’ai pas encore quarante ans (dans 3 ans et demi) mais ça me semble être un début de crise de la quarantaine. Ou une nouvelle phrase dépressive. A voir.
Je me remets donc en question.
Niveau informatique, je passe beaucoup de temps à apprendre. Mais je n’ai toujours pas trouvé en quoi me spécialiser. Je fais de la veille, je suis les évolutions, connais de noms tout ce qui est à la mode. Mais quand je vois tous les frameworks, les choses à apprendre sur Docker, NodeJS, le Front-End, le Back-end et autant de métier différents, je me dis que "je suis trop vieux pour tout ça". Je ne suis pas informaticien au départ, je ne suis pas développeur. Je suis autodidacte, touche à tout... Et donc je me demande dans vers quoi je pourrais me spécialiser, vers quoi je pourrais évoluer.
Ma mission actuelle n’aide pas. Je suis au placard. J’ai cherché ailleurs, ai eu trois entretiens dans différentes entreprises. Au cours desquels je dis qui je suis vraiment. Mais ces entretiens ne donnent pas suite. Après réflexions, je pense que je dois me remettre en question. Je pense qu’il y a le fait que je n’ai pas d’expérience professionnelle dans le domaine que je vise. Le fait que je sois trop sûre de moi, donne en fait l’impression que je ne suis pas à l’aide. Je suis trop généraliste, pas spécialiste... On ne sait pas quoi faire de moi, comment me vendre à un client. Je suis atypique. Alors je me demande à quoi ça sert d’apprendre des choses qui ne me serviront pas, que je ne peux pas mettre en oeuvre professionnellement... Je n’en vois plus le but.
Pour compenser, pour ne pas sombrer dans la déprime, je reviens à mes passions d’avant l’informatique, il y a plus de 15 ans. Je passe de plus en plus de temps à revoir des animes (après avoir relu l’intégrale de Ranma 1/2 en manga, je suis passé au visionnage de l’intégrale en anime en VOSTFR), à écouter des musiques en rapport (OST, BGM etc.), et je prévois de me remettre à apprendre le japonais...
Je réfléchis aussi à comment changer la société dans laquelle je vis. Niveau politique, je suis déçu/dégouté des politiques. Je pense que le changement ce fera au niveau local, associatif, à une échelle humaine. Je passe du temps à partager mes connaissances via des associations informatiques du logiciel libre...
Je réfléchis sur ma façon de consommer. Des années que je n’ai pas acheté de PC ou de matériel de type gadget informatique. Je rejette les objets connectés (à part le smartphone et ma liseuse choisit avec grand soin).
Niveau hygiène de vie je ne me déplace quasiment qu’en transport en commun (bus, train), à pied ou en vélo. J’utilise très peu la voiture (que je n’ai pas, je me fais alors véhiculer). Je mange différemment. Moins de viande. J’en mange encore, mais je m’en passe quand je peux.
Je passe du temps dans mon jardin, à nettoyer les mauvaises herbes, à entretenir les parterres de fleurs. Je cultive mes fruits (un bien grand mot) car c’est facile d’avoir des arbustes fruitiers : on nettoie les mauvaises herbes, arrose en été, taille à l’automne. Groseillier, cassissier, framboisier, fraisier... Plein de fruits rouges en perspective avec les beaux jours. Je pense à mon père qui comme chaque année, a fait de son jardin un grand potager. Il faudrait que j’aille passer du temps avec lui. On aura des haricots, tomates, salades, choux, courgettes, betteraves... Et j’aurai passé du temps avec mon père, tant que je le peux encore.
Tout ça me fait passer du temps loin d’un ordinateur. J’ai envie de construire des choses différentes. Devant un ordinateur, je construis des vraies choses aussi, de vraies amitiés ou des vraies relations amicales, qui se confirment quand je vois ces personnes lors de mes activités associatives. Je présente des personnes ayant des projets sympas les unes aux autres, je le mets en relation, je sers de facilitateurs. J’ai une vraie vie sociale riche et fournie, devant un ordinateur et en dehors. Je suis toute la semaine aux heures de travail devant un ordinateur, alors quand je rentre chez moi, je suis devant un écran mais passif (quoi qu’avec les anime, je travaille mon apprentissage du japonais), ou au jardin.
J’ai bien réfléchi et le soucis n’est pas le virtuel ou une quelconque cyberdépendance. J’en ai eu une il y a quelques années, je sais ce que c’est. Non, là, c’est différent.
J’ai un sous-sol aménager. J’ai plein d’outils en tout genre. Ryo-Oki ma compagne est très bricoleuse et elle a rapporté dernièrement une caméra de surveillance rotative qui ne marche pas pour la démonter et voir comment ça marche. Elle a un esprit bidouille et hack, elle aime comprendre comment ça marche. J’ai donc une grotte de barbu (Salut les amis Babozor et Makoto). De quoi faire des projets non informatiques bien cool en perspective. Si ça donne quelque chose, j’en parlerai sur ce blog.
Je suis donc dans une nouvelle phase où je réfléchis sur moi-même (j’ai l’impression que j’ai toujours fait ça toute ma vie, aussi loin que je m’en souvienne). Je constate que je ne sais pas où j’en suis, que je ne sais pas où je vais. Mais j’y vais. On verra bien. Vous le verrez bien, vu que ce blog continuera, ça c’est sûr :-)