Réflexions autour de la parentalité et du choix de non-parentalité

, par  Genma , popularité : 5%

L’écoute de podcast comme ABCD le podcast où des parents geeks partagent leurs expériences de transmission de culture geek à leur descendance, m’a amené à des réflexions autour de la parentalité et du choix de non-parentalité que je souhaiterai partager dans ce billet.

Tout d’abord, le choix d’avoir un enfant (Je mets de côté les problématique de grossesse non désirée, de difficulté de conception quand on souhaite avoir un enfant, cela sort un peu du sujet de ce billet qui parle de parentalité et de non-parentalité, soit le fait d’avoir des enfants ou au contraire de ne pas avoir et surtout ne pas vouloir d’enfants) ou non est pour moi un choix personnel. Ce choix peut être fait en couple (Par couple j’entends deux personnes, quelque soit leur sexe/genre respectif) - sachant que l’on n’a pas le droit d’imposer à son-sa compagne un enfant si il-elle n’en veut pas, et inversement. C’est une décision commune - ou une décision personnelle quand on vit seule (En simplifiant).

Ce sur quoi je souhaite insister et le fait que ce soit un choix personnel. Et pourtant...

Si l’on fait le choix de la non-parentalité, donc de ne pas avoir d’enfants (on ne parle pas ici de ne pas pouvoir en avoir, mais bel et bien d’un choix), on est alors confronté à toutes les problématiques des pressions de la famille et de la société (amis, collègues, entourage plus ou moins proche). On a à subir régulièrement des remarques, des réflexions voir des reproches sur l’égoïsme dont on fait preuve. Il y a également les réflexions de celles et ceux qui sont parents qui diront "tu verras c’est trop génial". De plus quand on a la chance d’être un homme, on n’a pas subir les "tant qu’il est encore temps, l’horloge biologique tourne". Etre une femme et faire le choix de la non-parentalité, c’est donc quelque chose qui est loin d’être facile. Toutes ces réflexions montrent bien la pression de la Société sur les personnes qui ont décidées de faire un choix différent de la norme. Un choix personnel devrait-il être valider par les autres ?

Dans le cas de la parentalité, le fait de devenir parent amène des soucis. Je ne parle pas de ceux qu’amène le fait d’être parent (on s’inquiète pour l’enfant, pour sa santé, son bien-être etc.) mais tous ces soucis autres liés à la famille. Tous les membres de la famille plus âgées et déjà parents ont des conseils à donner sur l’éducation, la façon de faire... Donner des conseils, faire une transmission de savoir, pourquoi pas. Mais être constamment dans la critique, avec des phrases du type "attention à sa tête", "ce n’est pas comme ça qu’on fait..."... Les grands-parents doivent comprendre qu’ils ne sont "que" des grands-parents. Oui ce sont des parents, mais pas vis à vis de cet enfant ; ils n’ont pas à se substituer au rôle de parents. Certains néo-parents ont à supporter des critiques sur la façon d’éduquer leurs enfants... Et si elles sont faîtes devant l’enfant en âge de comprendre, ses parents peuvent perdre à la longue toute crédibilité vis à vis de l’enfant... Cela peut aller jusqu’à une omniprésence de chaque instant, une surveillance constante de chacun des actes, un jugement constant du parent pour lui dire si ce qu’il fait est bien ou pas dans sa façon de faire avec son enfant. Et cela mène bien des nouveaux parents à des conflits avec leurs propres parents (les grands-parents si vous avez suivi). Ce que ces grands-parents doivent comprendre, c’est que l’éducation évolue, la société évolue ; les temps ont changés. On a beau dire "pas de télévision, pas de smartphone, pas de console de jeu", comment refuser à un enfant l’accès à ces objets alors qu’il nous voit les manipuler (de nos jours un enfant sait manipuler une tablette avant de savoir parler). Là encore, ce sont aux parents de décider la façon dont ils veulent élever et éduquer leurs enfants... L’éducation que l’on donne à son enfant, c’est quelque chose de personnel. Et pourtant, là encore, c’est loin d’être le cas.

J’arrive à la conclusion de ce billet car j’ai à peu près fait bilan de l’état des lieux des mes propres réflexions actuelles. Comme tout mes billets intitulés Réflexions autour/sur, il y aurait encore beaucoup de choses à dire, dans un camp comme dans l’autre (le terme de camp montre bien la notion de choix, avec des partisans de l’un ou de l’autre). Mais je ne voulais pas en faire des pages et des pages. Toutefois si vous souhaitez partager quelques unes de vos idées ou réflexions personnelles, les commentaires sont ouverts.