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Passer une certification RedHat

D 30 septembre 2019     H 09:00     A Genma     C 1 messages   Logo Tipee

Dans le cadre de ma nouvelle vie professionnelle, j’ai été amené à suivre une formation RedHat sur le sujet "Administration Openshift". J’ai donc suivi 3 jours de formation RedHat suivi du passage de la certification (non obtenue). Je voudrais dans ce billet faire un retour d’expérience sur cette première - je n’avais jamais passé de certification avant. Dans des billets futurs techniques, peut être parlerai-je d’Openshift (qui en gros est un produit Opensource de RedHat qui vient en complément de Kubernetes en l’utilisant et rajoutant des fonctionnalités complémentaires).

La formation s’est donc déroulée sur 3 jours dans les locaux d’un centre de formation partenaire RedHat, dans la ville de Nanterre. Le formateur était un employé de RedHat, et avait déjà animé un certain nombres de formations et était titulaire de beaucoup de certifications. J’ai beaucoup aimé sa pédagogie et beaucoup appris grâce à lui.

Je n’avais pas forcément les prérequis nécessaires pour venir à la formation : je n’ai quasiment jamais touché de RedHat ou CentOS (je suis beaucoup plus à l’aise avec Debian, de par mon parcours et expérience en administration système à titre personnel et professionnel ; mais cela n’a finalement pas été un handicap). Je ne connaissais Kubernetes que de nom et à travers la lecture de différents tutoriels et billet de blogs. Je ne connais pas Docker (pour moi avoir lancer 3 conteneur une fois dans ma vie ne fait pas de moi un spécialiste Docker). Mais cela n’a pas été bloquant pour la formation. J’avais les concepts et connaissances théoriques qui m’ont permis de suivre et de faire les exercices.

Une formation RedHat, c’est un polycopié bien épais (400 pages) avec une partie cours théorique, que le formateur nous expliquait au tableau. J’ai pris des notes et lu qu’après la formation ces parties théoriques. Des exercices dirigés et un TP qui de fin de chapitre qui reprend les notions apprises. La formation est progressive : chaque nouvel exercice d’un chapitre reprend les notions et commandes du chapitre précédent plus les nouvelles. En chapitre 10, on a donc fait au moins 10 fois la même chose qu’au chapitre 1. On apprend donc pas la manipulation régulière et la pratique.

Niveau matériel, nous avions une machine dopé en RAM (32Go), qui faisait tourner 5 VM, dont 3 dédié au cluster Openshift (un master, 2 slaves) et tout fonctionnait parfaitement et était configuré (avec des sous-réseaux) pour que l’on ait un bac à sable individuel.

Suite à la formation, j’ai eu une journée pour me prépare à préparer la certification. J’ai relu mes notes, repris des notes, lu des tutoriels Openshift, relu le polycopié en entier.

Le jour de la certification, c’est un examen de 3h (4h pour ou plus pour d’autres certifications). En condition d’examen : pièce d’identité à montrer, pas le droit de parler pendant et après sur le sujet de l’examen (un peu comme le Fight Club, et sous peine de poursuite), pas de notes, pas de brouillons, pas de téléphones. On a juste une documentation en ligne, des énoncés de différents exercices indépendants à faire, un environnement complet assez proche de celui de la formation.

Mon ressenti : dans mon cas je suis capable d’expliquer toutes les questions et les notions, le pourquoi/ce qu’il faut faire. J’ai constaté que j’avais bien assimilé tous les concepts et possibilités d’Openshift. Mais il y avait bien des notions/technologies non vues en cours (des manques côtés Docker) en prérequis pour lesquels il faut connaître les commandes exactes (que je ne connaissais pas). Pour le contenu lié au cours, passer une certification et l’obtenir, c’est connaître le cours et les commandes par cœur. Ce qui n’est pas (du moins dans mon cas) faisable en 1 journée de révision. Il faut apprendre et surtout avoir manipulé pour ne pas se poser de questions et tout connaître par cœur. C’est bien là le problème. Pour moi qui travaille beaucoup avec une béquille mémoire (wiki et documentation, je ne connais que les mots clefs et concepts et je sais chercher sur Internet, je ne fais quasiment rien par cœur), ce sera beaucoup de travail préalable et la certification n’est pas obtenable dans la foulée d’une formation.

C’est mon ressenti /vécu pour ce premier examen de certification. Je me dis qu’au moins j’ai vu comment ça cela se passait. Et la formation en elle même me sera utile pour répondre aux avant-vente et piloter des projets sur base de technologie Openshift - en attendant de pouvoir mieux maîtriser le sujet pour réussir la certification.

Mon ressenti est donc que passer et obtenir une certification RedHat, c’est une satisfaction et un achèvement personnel et professionnel lié au fait qu’il y a une forme d’élitisme et de sélection au mérite : ce côté hors-ligne sans documents et par cœur nécessaire pour l’obtention de la certification. Je peux comprendre que cela donne sa valeur a la certification, que dans certains contextes clients on est en mode hors ligne (client ayant une infrastructure ultra sécurisé comme l’armée par exemple). Mais dans mon cas juste suivre les formations pour pouvoir faire mon métier suffirait... Je ne veux pas et n’ai pas à me spécialiser en technique... et donc à avoir des tas des lignes sur mon CV listant des certifications... qu’il faut repasser régulièrement...

1 Messages

  • Bonjour,

    J’ai passé une de leurs certification (RHCSA), prudemment j’avais carrément laissé trois mois entre la formation et la certification... franchement ce n’était pas de trop ! Je pense que c’est comme ça qu’il faut faire si on veut assurer. Mais bon ça demande du temps pour travailler ! Effectivement si on ne sait pas par cœur le gros des commandes à utiliser, c’est compliqué, on n’a clairement pas le temps d’aller farfouiller dans les pages man à chaque question pendant l’examen.

    Et l’intérêt de ces certifications est en effet relatif, surtout que comme tu le mentionnes elles ont une validité dans le temps limitée. Par contre je dois avouer qu’une bonne partie des trucs que j’ai bachoté pour cette formation, je m’en ressers tellement souvent qu’au final ça a été une bonne chose, ça m’a permis d’avoir pas mal "d’automatismes", donc de gagner du temps.