Les interactions sociales
Dans ce billet, je voudrais partager des réflexions sur moi-même et sur les interactions sociales que je peux avoir.
Les amis de longue date
Un ami, pour moi, c’est une personne avec laquelle je suis proche. Non pas proche au sens où je la vois tous les jours, mais au sens où si j’ai un souci personnel, s’il y a quelque chose de grave ou d’important dans ma vie ou dans la vie de cette personne, nous serons là l’un pour l’autre et réciproquement. Un ami est une personne pour laquelle je peux avoir un attachement très fort, parfois même plus fort qu’un membre de ma famille. Car comme le dit l’adage, on choisit ses amis, on ne choisit pas sa famille.
J’ai donc quelques amis très proches, que je connais depuis des années. Des personnes connues du temps où j’étais étudiant et avec qui je suis resté très proche, car nous avons fait l’effort de continuer nous voir, malgré nos évolutions personnelles respectives. Ces évolutions qui font que ce qui nous reliait au départ a bien changé. Parfois on retrouve une personne que l’on n’a pas vue depuis des années, on se raconte ce que l’on est devenu, on parle des bons moments que l’on a pu passer, de souvenirs communs. Et à partir du moment où un silence s’instaure, l’on se rend compte que la personne en face de soi a changée, évoluée, vieillie, et que l’on ne partage plus rien avec cette personne que des souvenirs. On s’aperçoit qu’au final, on est tellement différent que la seule chose qui nous relie et cette nostalgie et ce passé commun.
Comme la vie est courte, que mon temps est compté et que je n’ai que peu de moments de loisirs, que j’ai autre chose à faire que de passer de mauvais moments, il y a eu des personnes avec qui j’ai rompu les liens, volontairement ou de fait, car nous étions trop différents...
Dans le petit groupe d’ami qu’il me reste de ma vie étudiante, il y a mon meilleur ami, qui a été là pour moi (et j’espère avoir été là pour lui) dans une période difficile de ma vie, il y a des années. Ces amis et en particulier ce meilleur ami, savent que je suis Genma, mais ne partagent pas mes passions. Nous sommes lié par autre chose d’une certaine façon. Et cela a son importance.
Ce petit groupe d’ami constitue donc une partie de mes interactions sociales. Ces interactions sont peu nombreuses, peu fréquentes. Nous n’échangeons pas de message régulièrement. Nous nous voyons une soirée tous les 2-3 mois. Mais nous nous voyons. De temps à autre, un petit mail pour aller aux nouvelles, en demander et en donner.
Les copains copines
Les copains copines, ce sont toutes ces personnes que je ne peux pas considérer comme des amis car je n’ai pas encore pu leurs apporter du soutien. Il y a différents degrés dans les copains copines, des connaissances aux personnes avec lesquelles je suis assez proche, certaines savent même des choses que mes propres amis ne connaissent pas. Ces copains copines connaissent avant tout mon personnage public, Genma, qui est à la fois mois mais aussi un costume, un rôle que j’endosse… De part ma présence en ligne sur les réseaux sociaux et mes activités associatives liées à mon pseudonyme, je discute et interagis avec beaucoup de personnes. J’ai tissé des liens assez forts avec certain-e-s d’entre eux-elles, que j’ai rencontré une fois ou que j’essaie de voir dès que possible. Je ne peux pas dire qu’on se connaît, je ne peux pas les appeler des amis car je n’ai pas (encore) été là pour eux dans des moments difficiles. Et pourtant, quand un coup de blues s’exprime, un message de soutien, en public ou en privé, un mail parfois montre que même si on ne se connait pas, comme nous avons des affinités, qu’on a appris à connaître la personne publique, il y a une forme d’amitié qui s’est mise en place. Et de ce fait, certain-e-s de ces personnes savent même des choses sur moi que ma famille, mes ami-e-s, ignorent sur moi.
Ces personnes, je les ai choisies d’une certaine façon et elles correspondent à celui que je suis en ce moment. Elles évoluent avec moi, en fonction de mes affinités, de mes passions, de mes activités associatives. Je passe du temps avec elles, plus qu’avec mes amies et nous évoluons donc conjointement.
Ces personnes, il y a quelques années je ne le connaissais pas, il est probable que dans quelques années, si j’ai changé de passion, de centre d’intérêt ou autres, je passe à autre chose. C’est la vie et c’est ainsi.
Les collègues
Les collègues, ce sont les personnes avec qui je passe plus de 8 heures par jour dans un même lieu. Là encore, il y a des affinités qui se crée, et il m’est même arrivé de voir certaines personnes en dehors du cadre professionnel, ces personnes passant alors dans la catégorie copain-copines. Là encore, ces collègues représentent une bonne partie de ma vie sociale.
Les podcasteurs
Dans un autre groupe, je voudrais classer les podcasteurs. Etrange de classer ici des personnes que j’écoute pour parler d’interaction sociale, car l’écoute d’un podcast, c’est avant tout une communication unidirectionnelle. Mais il faut savoir que je passe à minima deux heures par jour à écouter des podcast, que j’en écoute un certain nombre depuis des années. Et de ce fait, j’ai une relation un peu particulière au podcast. Quand je lance un podcast, je me retrouve alors avec un groupe d’amis, que j’ai appris à connaître, à apprécier, à détester. Eux ne me connaîtront jamais (même si j’interagis parfois avec certains d’entre eux pour leur dire à quel point j’aime ce qu’ils font, je parle d’eux dans des billets de critique / hommage, je les rencontre) mais avec eux, je me sens bien. Je me sens comme avec des amis.
Je voudrais d’ailleurs profiter de ce billet pour dire que je ne remercierai jamais assez tous ces geeks qui partagent leurs passions via des podcasts. J’en ai passé des centaines d’heures à votre écoute dans les transports en commun, à sourire, à rire, à être en désaccord ou au contraire à vouloir vous applaudir...
Cette interaction sociale unidirectionnelle en est pourtant une pour moi. Je passe du temps avec des personnes que j’apprécie, je suis dans ma bulle, avec des copains copines et je suis bien.
Conclusion
Voilà, la nouvelle séance d’auto-psychanalyse est finie et je quitte le divan de psy qu’est ce blog en ce moment. Jusqu’au prochain billet de ce type ?