L’ouverture d’esprit
Dans ce billet, je voudrais partager une réflexion que je me fais depuis un moment.
Ma personnalité, ma culture et celui que je suis aujourd’hui, mon ouverture d’esprit (je l’espère) sont liés à plusieurs choses.
Je suis né et j’ai toujours vécu en France, je suis un enfant des années 80 et j’ai donc été bercé et vue des tas de films et séries américaines de cette époque. À côté de ça, ma mère étant d’un pays de l’Europe de l’Est, j’ai passé tous mes vacances d’été à partir en voiture, à passer le mur de Berlin pour passer mes vacances de l’autre côté, à la campagne, dans une zone rurale très pauvre... Ce n’est pas le sujet de ce billet, mais cette double culture, voir une autre façon de vivre que celle à la Française, a fait aussi celui que je suis.
Né après l’arrivée de Goldorak en France, dès que j’ai été en âge de regarder du dessin animé, c’est du dessin animé japonais que j’ai vu pour l’essentiel. Que ce soit avec la 5 (Youpi l’école est finie), ou le Club Dorothée... De Récré A2 à la fin du Club Dorothée et l’arrivée plus tard de Pokémon en France. L’arrivée de Pokémon correspond à mon passage aux anime en VOSTFR vue via des VHS puis DVD (et des fansub), le début de Naruto correspond à ma découverte de l’informatique et au passage à nouvelle passion (J’étais devenu trop vieux pour les shonen). Des anime comme Maison Ikkoku / Juliette je t’aime, Ranma 1/2 ou encore Max Et Compagnie (Kimagure Orange Road) m’ont bercés et marqués à jamais. Ces séries sont empreintes du Japon traditionnel, de part leur histoire, l’influence du passé japonais, les décors (plutôt de type banlieue que mégalopoles). Le côté japonisant avec les maisons traditionnelles, les dojo, les plats (le bol de riz) ; la distance dans les relations amoureuses, la vision romantique, le silence, les non-dits... (Tout cela a été parfaitement illustré dans Kimi no na wa - Your Name et c’est peut être aussi pour ça que j’adore ce film d’animation). J’ai été marqué à vie par l’esprit japonais (je ne saurai le qualifier autrement).
Nostalgeek, je n’ai gardé que les bons souvenirs de l’époque de mon enfance (les mauvais sont effacés). Mais au delà du fait que les souvenirs et la nostalgie "HDïse" (rendent de meilleure qualité qu’elle ne l’est en réalité), je sais que tout ce que j’ai pu voir n’était pas forcément de qualité, qu’il y avait de tout et que les dessins animés ont été achetés au kilomètre de bande vidéo, doublé à la va-vite.
De plus, cet engouement pour les mangas m’a fait intéresser au Japon, à sa culture, son histoire, mais aussi à l’Asie de façon plus générale. De l’Asie, il y a tous ces films de Hong-Kong que j’ai vu (Les films avec Jackie Chan, de Tsui Hark et de Wong Kar Wai que j’adore par dessus-tout). Et à découvrir un autre cinéma que le cinéma américain... J’ai cherché à voir des œuvres considérées comme culte, classique ou influente (et savoir les reconnaître dans Kill Bill de Tarantino, quel plaisir). De même que j’ai pu chercher à le faire pour le cinéma américain, en regardant tous les films de Carpenter, pour ne citer que lui, faisant de moi un cinéphile amateur mais éclairé d’une certaine façon (je reste toutefois très bon public). Les films et séries américaines vues à travers les décennies m’ont également marqués et influencés.
Mais je pense que la plus grande influence dans mon ouverture d’esprit reste les débuts d’Internet et mes premiers pas sur ce réseau. Avant que l’on ne parle de réseaux sociaux et des bulles de filtres, j’ai fait mes premiers pas à la découverte de l’inconnu, discutant avec les personnes sans a priori, quelque soit leur âge, leur origine, religion etc. Curieux, je cherchais et je cherche à en savoir plus sur les autres pour m’enrichir moi-même. Et cette volonté de s’ouvrir aux autres, n’est-ce pas ce que l’on pourrait qualifier d’ouverture d’esprit ?