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L’importance du diplôme

D 8 avril 2019     H 09:00     A Genma     C 1 messages   Logo Tipee

TAGS : Les réflexions du Genma

Par plusieurs voie et plusieurs voix (les mots étant bien écrits et volontairement différents), j’ai souvent entendu le fait, qu’en France, le diplôme avait son importance. Que ce soit dans des grands groupes / grandes entreprises du numérique (pour ne pas dire du domaine de l’informatique, société du type ESN, nouveau nom - depuis un moment déjà - des SSII), la carrière dépendrait fortement du diplôme et du réseau que l’on s’était constitué durant ses années de formation post-bac dans une école. De même pour le niveau de rémunération. Le niveau / la renommée de l’école a aussi son importance. J’ai beaucoup de mal à comprendre cet attachement au diplôme, et ce d’autant plus après quelques années d’exercice dans le monde professionnel.

Pour rappel, je suis de de formation universitaire (biologiste) et reconverti sur le tard à l’informatique. Je suis issu d’un milieu modeste (ouvrier), mon milieu sociologique proche fait que je n’étais amené que tard (avec mon arrivée dans le monde du travail) à côtoyer des ingénieurs, des personnes ayant fait des prépas puis des écoles d’ingénieurs, des mondes qui me sont totalement étrangers. Je connais surtout le monde universitaire des années 2000 et un peu le monde de la recherche des années 2010. Je travaille depuis presque 15 ans maintenant.

15 ans pendants lesquels, en tant qu’autodidacte, j’ai beaucoup appris et je continue d’apprendre. Depuis 15 ans je me suis formé et j’ai appris sur le tas. J’ai bien eu quelques formations professionnelles mais 99% de ce que je sais faire, je l’ai appris par mon travail et mon expérience. Je ne me suis jamais limité / cantonné à ce que je savais faire, ce pourquoi j’avais été embauché. Mon diplôme le plus élevé reflète juste un niveau d’étude et un esprit scientifique qui ne m’a jamais quitté, une façon de penser, de structurer ma réflexion. Ma formation scientifique a modelé mon cerveau que j’ai continuer d’entraîner avec mon autodidaxie, jour après jour et mes réflexions, mes façons de voir et d’appréhender les problèmes, d’appliquer la méthode scientifique (analyse, reproductibilité, expérimentation) dans mes différents métiers que j’ai exercé dans l’informatique des années durant font que je suis, avec beaucoup de modestie, une personne à part.

Et j’ai donc du coup beaucoup de mal à comprendre le fait que beaucoup de personnes ne font que ce qu’on leur demande, se limite à ce pourquoi elles ont été embauchées, à ce qui écrit sur leur fiche de post et réponde "ce n’est pas mon métier, je ne suis pas payé pour ça"... J’ai l’impression que c’est étroitement lié à la façon dont sont formés les ingénieurs, à l’éducation reçue par ces derniers dans ces fameuses écoles... On vante les mérites de telle école et donc par conséquence de telle personne qui est sortie avec le diplôme de cette école, moi qui juge sur les actes, je ne vois qu’une personne qui a beaucoup d’égo et peu de savoir, qui ne se limite qu’à ce pour quoi elle a été formée, refusant de sortir des sentiers battues...

1 Messages

  • Je te rejoins sur cette article, sauf pour la partie diplôme et carrière, étroitement liés au quatrième paragraphe.

    Le niveau de diplôme agit surtout sur la vitesse de carrière, et bien évidemment sur le salaire. Mais diplôme ou non, il est possible de monté à un niveau plus ou moins élevés. Je prends mon exemple, j’ai simplement un bac+2 en informatique (formation professionnel, non universitaire), et en 6 ans d’expériences, j’ai désormais un poste d’ingénieur d’exploitation, avec un salaire correcte (moins élevé qu’un ingénieur de formation), ceci surement du fait que malgré mon expérience d’exploitant (technicien d’exploitation, puis analyste d’exploitation), j’ai acquis des compétences dans d’autres domaines, comme le système et le dev, ce qui fait de moi un profil atypique.
    Ce qui même au quatrième paragraphe, ou on vois un peu le principe de peter, en passant sur les incompétents, nous avons les modérément compétents, qui font ce qu’on leur demande, et rien de plus, ensuite les compétents, c’est eux qui évoluent le plus (jusqu’au niveau d’incompétence selon le principe de Dilbert ^^) car ils sont curieux, et ne s’arrêtent pas sur un "C’est pas moi qui gère ça", puis les supers compétents, qui stagnerons car ils masquent les incompétents. Là je m’égare légèrement