Comment un casque réducteur de bruit a changé ma vie ?

, par  Genma , popularité : 3%

Le contexte

Je travaille en openspace. Donc dans un bureau ouvert, avec différentes personnes qui sont sur différents projets. Et la coopération est difficile. Beaucoup de personnes font leurs réunions téléphoniques ou non à leur place alors qu’il y a des salles de réunions dédiées pour ça. Cela fait du bruit constant et des discussions permanentes. Et ce sans compter les incivilités du type "je discute à la personne à 10 m de moi bien fort pour lui faire une blague, dire une banalité ou autre....".

Bref, pour moi qui aie besoin de concentration quand je lis ou fais quelque chose, ce sont des conditions de travail difficile... Que j’ai remonté à chaque entretien annuel, sans grand changement (mis à part ma mission actuelle où j’ai été dans un bureau à 2 pendant 2 ans et demi et maintenant c’est retour en open space)

L’Open space m’a tuer

Il y a quelques années, j’avais lu et critiqué le livre L’Open space m’a tuer. Je vous remets en ligne présentation et critique ci-dessous

Présentation de l’éditeurIls ont fait de bonnes études, occupent des postes à responsabilités dans des entreprises prestigieuses, auront demain les clés de l’économie française... et pourtant, les jeunes cadres sont au bord de l’explosion. Dans les années 1980, ils étaient prêts à tout pour réussir. Aujourd’hui, ils prennent leurs RTT, refusent des promotions et pensent que la vraie vie est ailleurs. Fin des hiérarchies, tutoiement, flexibilité, mobilité, nouvelles technologies : sur le papier, les nouvelles méthodes de management font rêver. Mais passé l’enthousiasme des premières semaines, elles carbonisent vite les jeunes recrues. Tendinite du BlackBerry, malaises vagaux dus au stress, manque de reconnaissance d’une jeunesse en "mode projet", départs pour des ONG de surdiplômés : dans des saynètes truculentes, on découvre les souffrances et les désillusions de la génération open space. Jusqu’à présent, elle continuait à faire bonne figure. Avec ce livre, elle décide d’ôter le masque.

La critique du GenmaJ’ai littéralement dévoré ce livre. Dès les premières pages, j’ai reconnu l’ambiance que j’ai pu connaître sur mon précédent projet, et je pense qu’il en sera de même pour toute personne qui a un jour connu l’Open space. Chacun y reconnaîtra son vécu, des collègues, des situations connues dans plusieurs chapitres de ce livre... Le problème c’est qu’avec le recul, une fois le livre fini, j’ai ressenti comme un malaise. J’étais partagé entre le sentiment d’avoir été compris, de savoir que des gens avaient vécu le même type de situation que moi et même pire ; et celui d’un malaise. Car je me suis senti compris mais j’ai de nouveau ressenti le malaise que l’on peut connaître avec de telles situations, le stress, l’angoisse, les tensions. Tout est véridique, trop véridique. Le langage utilisé, les situations, les codes, les abréviations… J’ai du mal à cerner si quelqu’un qui est extérieur au monde des sociétés de service sera réceptif à ce livre. Sera-t-il intéressé par un livre où il n’y a pas d’histoire majeure, de scénario, pas de personnages ? Un livre où on a des tas d’anglicisme et de langage spécifique, même si il y a un glossaire à la fin ? Je ne pense pas. Mais pour toute personne connaissant cet univers, je conseille de le lire, pour se sentir compris.

Ecouter de la musique

Pour pouvoir me concentrer, j’écoute de la musique que j’aime avec un casque. J’arrive à me focaliser sur ce que j’ai à faire, sans être perturbé. Du coup je m’isole un peu. Mais avec un casque basique de type écouteur pour baladeur, j’entendais encore les conversations des collègues. Donc je mettais le son plus fort.

Le souci est que pour mon audition, à la longue, cela peut poser des soucis. Et j’ai eu des réflexions de mon chef sur le volume sonore que je devais baisser... De mon point de vue, j’étais beaucoup moins gênant pour les autres que les autres ne l’étaient pour moi (vu que j’entendais leurs discussions avec du son dans les oreilles, alors qu’en enlevant le casque, le son n’était pas si fort que ça...)

De même dans le métro et les transports en commun... J’écoute beaucoup de podcast (tout le long de mon trajet). Et là aussi, je suis gêné par les différents bruits : entre le bruit ambiant de la rame (encore plus en été avec les fenêtres ouvertes), les incivilités (la personne qui écoute sa propre musique sur son smarpthone en mode haut-parleur, alors qu’un casque ça existe....), les discussions très fortes, je suis obligé de mettre le son plus fort pour pouvoir entendre mon podcast....

Le casque intégral Bose QuietComfort 25 à réduction de bruit

Pour survivre à l’open space et au métro, j’ai demandé conseil sur les réseaux sociaux. Différentes marques et modèles de casque intégrale m’ont été recommandés et j’ai fini par me procurer un casque intégrale avec une fonction réducteur de bruit de la marque Bose, Bose QuietComfort 25, que l’on voit sur la photo. Niveau prix, c’est cher. Très cher (plus de 300 euros). Mais à ce prix, on un confort indéniable, comme je le dirais dans la suite de ce billet. Les critiques de ce modèles sont très bonnes (vue le prix, il vaudrait mieux) et confirmeront mon expérience que je vais décrire ci-dessous.

Niveau qualité du son, j’estime qu’il a un son que je qualifierai de bon, qui répond à mes exigences (je ne suis pas mélomane et je n’écoute que des mp3). Le son est par défaut non corrigé et il n’y a pas d’amplification de basse contrairement à d’autres modèles.

Mais dès lors qu’on active la fonction réduction de bruit, cela fait vraiment une différence. Un micro intégré aux écouteurs capte le bruit ambiant et corrige le son pour qu’on entende plus les bruits environnants qui perturbent l’écoute. On peut alors baisser le volume sonore vu qu’on entend le son avec une meilleure qualité ! Ce que j’ai remarqué aussi c’est que cette fonction réduit une sorte de souffle très léger que l’on entend (on a les oreilles qui sont en environnement fermées, coupées des sons extérieurs, cela fait un peu comme si on avait les oreilles bouchées, comme quand on est sous l’eau en piscine). Et cela améliore encore le confort d’écoute. Cette fonction de réduction de bruit atténue donc cette sensation d’oreille bouchée.

Avec ce casque, je suis beaucoup plus serein. J’ai donc ce casque sur les oreilles toute la journée, avec ou sans musique en fond. Le simple fait d’avoir le casque sur les oreilles atténue grandement le son autour de nous et je me coupe donc de toutes les perturbations du travail en open space évoquées ci-dessus. Dans le métro, quand je veux lire sur ma liseuse, je garde mon casque sur les oreilles, sans musique ou podcast et c’est suffisamment isolant pour me permettre de lire et de me concentrer. Quand je veux écouter de la musique ou un podcast, j’active la fonction réductrice de bruit. Et je n’entends plus le bruit de la rame, du souffle, les conversations...

Je mets le casque en partant de chez moi, je le porte sur le trajet en transport en commun, une bonne partie de la journée, soit environ 8 à 10h dans la journée. Et je dois dire qu’il est très confortable. Il n’est pas lourd. Le serre-tête se règle et est matelassé. Mes oreilles sont entièrement cachées / recouvertes par les écouteurs. Les écouteurs sont eux-mêmes matelassés à l’intérieur. Même avec les chaleurs de l’été, le port de ce casque n’est pas désagréable, malgré la transpiration. On n’a pas de sensation de chaleur ou d’oppression. Ce type de caque est donc BEAUCOUP plus agréable pour moi qu’un casque intra-oraculaire que j’avais déjà testé et qui me faisait une sensation d’oreille bouchée assez désagréable au bout de quelques heures, nécessitant que je l’enlève.

Ce casque est donc pour moi un très bon achat et un très bon investissement (je pense et j’espère qu’il durera quelques années). Reste à voir la longévité de la pile nécessaire pour la fonction réductrice de bruit, mais les commentaires sur le produit parlent d’une durée assez longue.

Le souci

Comme je le disais dans le titre de ce billet, ce casque a changé ma vie. Mais le soucis est que je me suis très vite, trop vite habitué au confort apporté par ce casque. Comme je le disais dans ma critique, je le porte en continue ou presque. Du coup, quand les couloirs du métro, j’enlève mon casque, pour écouter une annonce par exemple, j’entends alors le bruit des pas, le souffle du vent, tous les bruits environnants... Et peu à peu je trouve ça de plus en plus désagréable...

De plus, dans ma journée de travail, je m’isole de plus en plus dans une bulle. A tel point qu’on m’a fait une remarque comme quoi j’abusais (ce à quoi je n’ai pas rétorqué que les autres abusaient tout autant et avait nécessité que j’aie recours à ce type de casque pour travailler dans des conditions correctes).

Avec ce casque sur les oreilles, dans la rue, il faut redoubler de vigilance et observer encore plus son environnement car on isole un de ses sens (l’ouïe). On entend les bruits environnants mais de façon très atténuée et cela peut être dangereux, on peut ne pas entendre une voiture arrivée par exemple. Et ce fait je sais que je n’utiliserai pas ce casque en faisant du vélo car je n’entendrai alors plus les bruits de la circulation (si une voiture arrive derrière moi par exemple).