Le filtrage d’Internet

, par  Genma , popularité : 3%
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Je suis tombé par hasard sur cette image (probablement via un twitt) Source de l’image Et cette image a généré en moi tout un ensemble de réflexion dont je souhaiterai vous faire part ici.

Quand on pense fitrage, la première chose à laquelle on pense, c’est le filtre de l’accès à des sites pedopornographiques. Comme beaucoup d’Internaute, je surfe assez réguilièrement et je ne suis jamais tombé sur ce genre de sites (et fort heureusement) au grès de mes navigations, aussi hasardeuses soit-elle parfois, aussi "underground" (quand je cherche des informations sur les darknets ou autres, en vue d’écrire un article). Je ne nie pas l’existance de ces sites. Mais je pense qu’ils utilisent des techniques avancées pour ne pas être accessible à la portée de tous. Et le filtrage est une technique basique qui est en réalité la technique de l’autruche : on ne voit pas donc ça n’existe pas... Et pendant que l’on filtre, ds enfants continueront de souffrir, mais sur FranceNet (l’Internet Français), on ne le voit pas.

Pédophilie, terrorisme, volonté de civiliser Internet qui est une zone de chaos et de non droit... Nombreux sont les politiciens (et derrière eux les industriels, les ayants droits et autres lobbys) qui veulent cette régulation et ce filtrage. Cette volonté de contrôler un media qui échappe, cette volonté de vérouiller, montre qu’un espace où la liberté d’expression est reine n’est pas une bonne chose... pour ceux qui luttent pour qu’elle n’existe plus. Quand je parle liberté d’expression, elle doit être dans le respect des lois. Je suis contre l’apologie des crimes, le racisme, le fascime, la mysoginie. Mais pour pouvoir les combattre, il faut que les idées puissent s’exprimer. Voltaire le disait "je ne suis pas d’accord avec vos idées, mais je me battrais pour que vous puissez les exprimer".

J’avais noté quelques phrases de Laurent Chemla lors de sa conférence avec ou sans macarons ? à PSES 2013. Je les cite ici : Se battre contre la régulation d’Internet, c’est se battre pour la révolution de la société qui est en cours grâce à Internet. (...) La société de surveillance généralisée est inélecutable. La seule voie possible, c’est la distribution massive de ce pouvoir.(...) Les nouvelles technologies changent la société, toute lutte contre est perdue d’avance.(...) La mondialisation conduit à une utopie libertaire ou à une dictature planétaire.(...) Internet induits des changements comme la disparition des frontières, des intermédiaires (crowdfounding). Toutes ces phrases montre que l’on en plein dans une mutation du réseau Internet et cela peut aller dans deux sens : un sens vertueux où on sera libre. Ou un sens vicieux, où on sera de plus en plus contrôler, filtrer...

Et cela me fait penser à une phrase que j’ai lu sur le site de Toonux, dans l’article Lire Anonymat, l’heure est à la défiance Tuer la confiance que les utilisateurs portent au réseau Internet, c’est tuer leur liberté de s’exprimer, et par là même tuer leur droit à l’exercice de leurs libertés fondamentales..

Quand on force les gens à surveiller ce qu’ils disent sous peine d’être censurés ou qu’ils se voient reprocher ce qu’ils disent, les gens commencent à contrôler leurs propos, à faire attention, à se retenir de dire ce qu’ils pensent. Et finissent par se conformer, à entrer dans les moules, à dire ce que l’on attend d’eux. Et tout que ce qui est à la marge est mal.

A nous de choisir dans quel sens nous voulons faire évoluer la société. Et à nous de la changer.