Facebook, après quelques jours d’utilisation

, par  Genma , popularité : 4%

Voici quelques compléments et deux trois nouvelles idées/opinions suite à mon utilisation quasi quotidienne (enfin plus consultation utilisation) de ce réseau social.

Mettre son numéro de téléphone dans Facebook

Il est possible et on est invité à mettre son numéro de téléphone (fixe ou portable) dans Facebook. A côté de son nom, sa date de naissance, e-mail... Ainsi, tous nos amis, s’ils perdent ces informations, n’ont qu’à se connecter sous leur profil Facebook pour retrouver ces informations. Tous nos amis. Mais qui d’autres ? Certes, le numéro de téléphone fixe apparait dans un annuaire. Mais dans l’annuaire, on ne sait pas ce que j’aime et ce que je n’aime pas, qui je suis, où j’habite, les gens que je fréquente, les sports que je pratique... Facebook centralise un maximum d’informations personnelles me concernant, permet de savoir qui je suis, où j’habite, ce que je fais... Et toutes ces données, comment sont elles traiter ? Et surtout, qui des applications les exploitant ?

Autoriser l’accès ?

Comme dit dans le précédent article, je reçois un certains nombres de sollicitations de mes amis pour effectuer différents tests de personnalités qui se présentent sous la forme d’application. Au delà du côté atteinte à la vie privée longuement évoqué dans l’article précédent, c’est sur le côté informatique et logiciels que je me pencherai. J’avais évoqué les failles et risques potentiels liés à ces applications.

Par curiosité et pour en savoir plus, j’ai donc cliquer sur une de ces propositions. J’ai alors eu le droit à l’affichage d’un message disant ceci : "Le fait d’attribuer un accès à l’application "quel est votre Q.I ?" lui permettra d’accéder aux informations de votre profil, à vos photos, aux informations sur vos amis et à tout autre contenu nécessaire à son fonctionnement."

Tout autre contenu nécessaire à son fonctionnement Aucune précision sur ce contenu, on reste assez vague. Normalement, un test de Q.I., c’est juste une série de questions à choix multiples, avec éventuellement un temps de réponse imparti. Je ne vois pas en quoi le fait de déterminer mon Q.I. nécessite de connaître ma liste d’amis, mes photos... Peut être que ce message est un message générique, valable pour toutes les applications. Mais cela montre bien que les informations personnelles que je mets volontairement en ligne ne sont plus sous mon contrôle : je les transmets à des applications, des sociétés, des personnes qui me sont parfaitement étrangères et dont je n’ai aucune idée du traitement qui en est fait. A méditer.

Facebook : dîtes non à Edvige

Au moment où la polémique sur le fichier de renseignement "Edvige" a débuté, un certains nombres de personnes ont crées et se sont inscrites à des groupes montrant leur avis sur la question. Le groupe le plus important en terme de membre a été "NON au logiciel "EDVIGE" avec, au jour de la rédaction de cet articles, 34.346 membres. Mais parmi tous ces membres, on peut se demander : "Combien de personnes mettent tout sur elles dans Facebook et se sont inscrits à ce groupe "Non à Edvige" ? C’est une belle preuve de stupidité : je ne veux être fiché par le gouvernement, mais par des entreprises étrangères et commerciales, ça ne me gène pas. Au contraire, je leur mâche le travail.

Heureusement, quelques personnes ont été plus réalistes et ont créés les groupes suivants, non sans humour :
 Remplissez Vous-même votre fiche Edvige - Soulagez l’administration
 Facebook, c’est un peu comme EDVIGE finalement !
 EDVIGE et Facebook, les liaisons dangereuses ?

Le nombre de personnes inscrites à ces groupes est beaucoup plus restreint. Un savant calcul (une règle de trois) pourrait indiquer la répartition des personnes entre celles qui se sont inscrites dans les groupes NON et celles qui sont réalistes. Loin de moi l’idée de tirer une théorie - des conclusions sur le pourcentage de gens qui se moquent de l’informatique, du respect de la vie privée et autre et de celles qui ont un minimum de conscience.

Facebook est bel et bien un bon point de départ pour remplir Edvige... J’avais lu sur un site que la pétition en ligne pour dénoncer Edvige pouvait très bien être un site mis en place par le gouvernement pour commencer à récolter des informations, à savoir la liste des personnes contre ce projet et donc potentiellement à surveiller pour leurs appartenances politiques... Facebook, c’est la même chose...

Retrouvez ce amis sur Facebook via leur e-mail}

Facebook propose une superbe fonctionnalité, celle de retrouver ces amis via leur e-mail.Nous ne conserverons pas votre e-mail et votre mot de passe.
Mais bien sûr...Et la marmotte...

Intérêt de Facebook

A part voir une liste qui me dit que tel ami est devenu fan de tel truc, je ne vois pas l’intérêt. En effet, tous les jours, je vois sur "Mon mur" une liste qui s’allonge sans cesse de tous les groupes auxquels se sont inscrits deux de mes amis, fervent Facebooker. Oui, on peut laisser un message sur un groupe et toutes les personnes de ce groupe sont avertis. Mais ce n’est pas un forum de discussion. Ce sont plus des remarques, des phrases genre commentaire de blog que de réelles discussions : pour ça, il y a des forums. Alors je ne vois pas trop l’intérêt des groupes Facebook.

Facebook permet de garder contact ou reprendre contact avec des gens : je les inscrits comme amis et il m’accepte. Mais après ? Je fais quoi ? Je vais écrire sur son mur, commenter ses photos ? Je sais ce qu’ils aiment, ce qu’ils font. Mais je n’ai pas de réelle discussion. C’est plus des bribes de conversations par message interposé, plus des SMS rapides que de long mail. Et surtout, il manque le contact réel. Tout n’est que virtuel.

J’ai aussi l’impression que Facebook, c’est le blog du pauvre. On y met ce qu’on mettrait sur un blog (photos, commentaire), mais on ne trouve pour l’instant aucun article de fond (ce qui est le principal intérêt pour moi des blogs que je suis régulièrement).

Quand j’avais demandé à un ami à quoi sert Facebook, il m’avait dit : "ça dépend ce que tu cherches. Le plus simple est d’essayer". Je ne sais pas ce que je cherchais, mais je ne pense pas l’avoir trouvé. Ou peut être que si : j’ai testé, j’ai vu de moi même ce qu’est Facebook et je peux le critiquer en toute connaissance.