Introduction à la Virtualisation

, par  Genma , popularité : 3%

Introduction

La puissance des processeurs actuels est telle que différentes études aboutissent à la conclusion que l’utilisation moyenne d’un processeur est de 30%, pendant quelques secondes. Les ressources utilisées principalement sur les machines sont la mémoire et les accès disques, peu la puissance de calcul hors machines dédiées à ce type de service. De plus, l’utilisation n’est pas linéaire dans le temps mais présente des pics à un certain moment de la journée, du mois ou période de l’année (on aura besoin de beaucoup de ressources machines en fin de mois, lors de l’établissement de la paie par la comptabilité par exemple).

Les machines et serveurs prennent de la place, demandent une infrastructure conséquente (zone blanche, refroidissement, électricité) et tout cela représente un coup. Regrouper les machines pour mutualiser les ressources et la puissances des machines peut être intéressant pour réduire les couts sur le long terme. On investit dans de la mémoire, des disques et on regroupe plusieurs machines en une seule, à l’aide de la virtualisation.

Face à ces différents constats, la virtualisation apparait comme une solution idéale. Elle permet une réduction des coûts physiques, apporte des services de supervision, un partage/une mutualisation des ressources, une optimisation de l’espace.

Les machines virtuelles dans le cadre de la répartition de charge

Les machines virtuelles se présentent comme un fichier géant. On peut donc le dupliquer facilement pour déployer une nouvelle machine virtuelle à l’identique de la première. On a donc un clone de la machine virtuelle sur une autre machine plus puissante, très facilement (sous la réserve bien sûr, d’avoir la couche de virtualisation correspondante sur la machine hôte). Pour basculer d’une machine virtuelle à une autre, on pourra utiliser des systèmes de "load balancing"/répartition de charge, ou des systèmes de haute disponibilité tel Heartbeat. Si une machine est sur le point de tomber, il y aura un basculement sur la seconde machine qui prendra alors le relais.

Dans les solutions payantes, on pourra citer le cas de la VMotion de VMWar, qui permet un transfert automatique de Machines Virtuelles vers un autre serveur, en cas de surchage d’un serveur. Et ce de façon transparente pour l’utilisateur.

Continuer à faire tourner des anciens systèmes

Les systèmes d’exploitations anciens et souvent non maintenus ne tournent plus sur les systèmes modernes. Et c’est là que la virtualisation prend tout son intérêt. De part l’utilisation de drivers basiques simulant une machine ancienne (donc compatible et reconnue comme une machine physique par le système d’exploitation ancien) et de disques virtuels, on parvient à faire tourner ces systèmes et les applications ne tournant plus sur d’autres systèmes d’exploitations plus récents. La virtualisation permet une total abstraction vis à vis de la couche matérielle.

Sur une machine récente (par exemple un Quad core 2,5 Giga Hz, 3 Giga de RAM), avec la virtualisation, on pourra regrouper par exemple trois anciens serveurs de type Pentium 3 500Mhz, avec 256 Mo de RAM faisant tourner un Windows NT, par exemple.

L’intérêt pour Monsieur tout le monde

Au cours de ce texte, nous avons pu voir les différents intérêts que présentait la virtualisation pour le monde de l’entreprise. Pour un particulier, la virtualisation a un peu moins d’intérêt, à l’heure actuelle. Pour le passionné d’informatique et le bidouilleur, elle permettra de tester différentes versions d’un logiciel, des distributions Linux, de tester l’apparence d’un site web sous différents navigateurs et différents systèmes d’exploitations.

L’outil le plus simple (et gratuit) sera Virtual Box. Son utilisation est assez intuitive et simple et permet une bonne première approche de la virtualisation et l’utilisation de machines virtuelles.

Là où la virtualisation n’a pas d’intérêt

 Emuler un Windows XP pour jouer : actuellement, le seul outil permettant de prendre en compte l’accélération graphique des cartes est VMWare Fusion, qui ne tourne que sous Mac et qui émule les instructions Direct X. Une machine virtuelle faisant tourner un système Windows tournera bien, mais comme la carte graphique est une carte graphique virtuelle, émulée par le système hôte, avec des drivers basique, il ne faut pas compter sur la virtualisation pour jouer à des jeux (reste alors la solution simple d’un double boot).

 Virtualisation de firewall : la virtualisation de firewall ne présente pas d’intérêt. En effet, tout le trafic réseau ou presque doit passer par la machine hôte puis par la machine virtuelle : il y aura sans cesse des aller-retour réseau entre l’hôte et la machine virtuelle et une perte de performance... Une machine dédiée, même ancienne, équipée de deux cartes réseaux et d’un système d’exploitation Linux bien configuré fera très bien l’affaire.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus, je vous propose quelques liens de références, essentiellement les sites officiels :
 Virtual Box : End-user documentation ;
 Virtual Box Technical documentation ;
 Documentation sur Xen sur le site Fedora-fr.org ;
 KVM, le site officiel ;
 Site sur Xen en français et Site officiel de Xen