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Stranger things

D 17 août 2016     H 09:00     A Genma     C 2 messages   Logo Tipee

En 1983, à Hawkins dans l’État de l’Indiana, Will Byers, un jeune garçon de douze ans, disparaît subitement. Le chef de la police, Jim Hopper, va être amené à enquêter sur le projet controversé MKULTRA au Laboratoire national de Hawkins du département de l’Énergie (DoE), qui semble la cause de l’apparition de phénomènes surnaturels.

Les créateurs de la série ont cité les oeuvres des années 1980 de Steven Spielberg et de Stephen King comme étant les principales influences de la série6.

Stranger Things que l’on pourrait traduire par "Des choses étrangères" ou "Des choses de plus en plus étranges" (j’aime beaucoup ces deux traductions possibles du titre qui résument très bien la série) est la série de cet été année voir de l’année. C’est disponible sur Netflix, en VF et VO (A voir en VO, c’est suffisamment bien articulé et joué pour être très compréhensible) (ou sur d’autres canaux plus illégaux).

Attention
 Nombreux sont les articles d’analyses de la série et plus particulièrement de ses influences. Je conseille vivement de lire ces articles APRES car ils contiennent de nombreux spoils. Personnellement, j’ai vu la série une première fois. Lu ces articles. Et revu la série une seconde fois.
 Prévoir 8h devant soi. Car si on accroche à l’ambiance de la série, très vite, on se retrouve à faire "Encore un épisode avant d’aller me coucher" et au final on voit la série en entier (la saison 1, qui comporte 8 épisodes).

La critique de Genma

Comme je le disais, j’ai vu la série deux fois (je devrais plutôt parler de saison 1 vu qu’on espère vraiment une suite, même si la saison 1 se suffit à elle-même, donne pas mal d’éléments de réponses mais si la fin est ouverte). Le premier visionnage m’a permis d’apprécier l’ambiance, l’atmosphère. La seconde, d’apprécier les détails, clins d’oeils, de chercher les références dans les décors (posters de films), les petites remarques et citations...

Au premier et encore plus au 2ème visionnage, Eleven est clairement LE personnage que je préfère. Et celles et ceux qui ont vus la série, Deadpool le film et Mad Max Fury Road ne pourront qu’approuver cette image :

Nombreuses sont les influences et hommages de cette mini-série aux années 80. Cette série c’est un peu comme si on mélangeait des films comme Les Goonies, Stand By Me, E.T. The Things, des références Geek (Donjons et Dragons, les comics X-Men), avec un petit côté Akira, X-Files et Twin Peaks pour l’ambiance. Et une fois la série vue, il faut voir la vidéo qui montre toute les références et clin d’oeil aux années 80.

Cette série, c’est très clairement une madeleine de Proust moderne. A l’heure où on a eu le droit a pas mal de remake de films cultes des années 80-90, bien moins bon que ces derniers (Total Recall, Robocop car n’est pas Paul Verhoeven qui veut : on perdait tout l’intérêt de la critique de la société etc. pour avoir un simple blockbuster boosté aux effets spéciaux modernes), Stranger Things a su capté le jus des années 80 pour le moderniser.

Le grain de l’image, la façon de tourner, l’ambiance, un grand soin a été apporté dans les détails : ls jouets, les posters dans les chambres, les émissions et séries qui passent à la télévision, les coupes de cheveux et les vêtements... Tout est fait pour retranscrire l’ambiance des années 80 telle qu’on se la rappelle de part les films américains de cette époque.

Niveau histoire, l’influence de Stephen King, cité d’ailleurs dans la série directement ("Tu as toujours peur des clowns", ou indirectement (via l’influence évidente et assumée : il y a du Charlie/Firestarter, des clins d’oeils à Ca/It (le lance pierre, l’agression au couteau, le groupe d’enfants...). Fan de cet auteur durant mon adolescence et à l’entrée de mon âge adulte (j’ai lu plusieurs fois tous les classiques, l’intégrale de Carrie jusqu’à Rose Madder, pour situer), je connais bien cette ambiance. Le maître de l’horreur l’a dit lui-même sur son twitter officiel :

Watching STRANGER THINGS is looking watching Steve King's Greatest Hits. I mean that in a good way.

Que dire de plus si il a adoubé cette série ?

La série se regarde, mais elle s’écoute aussi. La musique... Ah la musique. Les chansons, peu nombreuses, sont très bien choisies et viennent appuyer l’ambiance ou le récit. Quand aux musiques d’ambiance, au synthé, elles sont très 80"s et juste... parfaites. La bande originale a été réclamée et vient de sortir et disponible à la vente sur Itunes.

Certains reprocheront le fait que ce soit de la pure nostalgie des années 80, le manque d’inventivité évidant avec toutes les références, le fait que ce soit un groupe de pré-adolescents qui soient les héros... On s’en moquera. Si la série est critiquée par les intellectuels du cinéma, c’est que justement, c’est une bonne série.

J’avais débuté cette série un peu par hasard, parce que le synopsis m’a donné envie, parce que je voyais quelque mention par-ci, par là, les billets de critique se multiplier. Et ça a été une claque. Le premier visionnage il y a 15 jours, j’ai enchaîne les 8 épisodes à la suite, sans pause. Ce week-end, j’ai revu la série, en 3 fois. Je ne revois que très rarement les saisons de série, je laisse passer plusieurs mois voir années pour des films, et là, en 15 jours, j’ai enchaîné deux visionnages...

A croire que, enfant des années 80 et geek, j’étais la cible parfaite de cette série. :) Que dire de plus, si je n’ai que j’attends une saison 2 avec impatience, que cette bande d’amis sont les amis d’enfance et Elfe le 1er amour que beaucoup d’entre nous aurait rêvé d’avoir :)

2 Messages

  • Super trop bon ! J’ai dévoré la série ! L’ambiance années 80, les personnages, le scénario fantastique et l’humour, c’est réussi à mon goût.

    Merci pour la suggestion ;)


  • Si je peux placer un commentaire un peu moins enthousiasme sur cette série, au 1er comme au 2ème visionnage, j’ai trouvé qu’un des 4 petits garçons, Lucas Sinclair, est racisé.

    C’est à dire que son personnage est assez souvent agressif et/ou en porte à faux et/ou en retrait avec les 3 autres enfants ; l’épisode 5 est symptomatique. Et manque de bol, il est noir.

    C’est un classique du cinéma américain (http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01096677/document par exemple) mais ça me choque toujours.