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Réflexions autour de la parentalité et du choix de non-parentalité

D 1er août 2016     H 10:00     A Genma     C 19 messages   Logo Tipee

TAGS : Les réflexions du Genma

L’écoute de podcast comme ABCD le podcast où des parents geeks partagent leurs expériences de transmission de culture geek à leur descendance, m’a amené à des réflexions autour de la parentalité et du choix de non-parentalité que je souhaiterai partager dans ce billet.

Tout d’abord, le choix d’avoir un enfant (Je mets de côté les problématique de grossesse non désirée, de difficulté de conception quand on souhaite avoir un enfant, cela sort un peu du sujet de ce billet qui parle de parentalité et de non-parentalité, soit le fait d’avoir des enfants ou au contraire de ne pas avoir et surtout ne pas vouloir d’enfants) ou non est pour moi un choix personnel. Ce choix peut être fait en couple (Par couple j’entends deux personnes, quelque soit leur sexe/genre respectif) - sachant que l’on n’a pas le droit d’imposer à son-sa compagne un enfant si il-elle n’en veut pas, et inversement. C’est une décision commune - ou une décision personnelle quand on vit seule (En simplifiant).

Ce sur quoi je souhaite insister et le fait que ce soit un choix personnel. Et pourtant...

Si l’on fait le choix de la non-parentalité, donc de ne pas avoir d’enfants (on ne parle pas ici de ne pas pouvoir en avoir, mais bel et bien d’un choix), on est alors confronté à toutes les problématiques des pressions de la famille et de la société (amis, collègues, entourage plus ou moins proche). On a à subir régulièrement des remarques, des réflexions voir des reproches sur l’égoïsme dont on fait preuve. Il y a également les réflexions de celles et ceux qui sont parents qui diront "tu verras c’est trop génial". De plus quand on a la chance d’être un homme, on n’a pas subir les "tant qu’il est encore temps, l’horloge biologique tourne". Etre une femme et faire le choix de la non-parentalité, c’est donc quelque chose qui est loin d’être facile. Toutes ces réflexions montrent bien la pression de la Société sur les personnes qui ont décidées de faire un choix différent de la norme. Un choix personnel devrait-il être valider par les autres ?

Dans le cas de la parentalité, le fait de devenir parent amène des soucis. Je ne parle pas de ceux qu’amène le fait d’être parent (on s’inquiète pour l’enfant, pour sa santé, son bien-être etc.) mais tous ces soucis autres liés à la famille. Tous les membres de la famille plus âgées et déjà parents ont des conseils à donner sur l’éducation, la façon de faire... Donner des conseils, faire une transmission de savoir, pourquoi pas. Mais être constamment dans la critique, avec des phrases du type "attention à sa tête", "ce n’est pas comme ça qu’on fait..."... Les grands-parents doivent comprendre qu’ils ne sont "que" des grands-parents. Oui ce sont des parents, mais pas vis à vis de cet enfant ; ils n’ont pas à se substituer au rôle de parents. Certains néo-parents ont à supporter des critiques sur la façon d’éduquer leurs enfants... Et si elles sont faîtes devant l’enfant en âge de comprendre, ses parents peuvent perdre à la longue toute crédibilité vis à vis de l’enfant... Cela peut aller jusqu’à une omniprésence de chaque instant, une surveillance constante de chacun des actes, un jugement constant du parent pour lui dire si ce qu’il fait est bien ou pas dans sa façon de faire avec son enfant. Et cela mène bien des nouveaux parents à des conflits avec leurs propres parents (les grands-parents si vous avez suivi). Ce que ces grands-parents doivent comprendre, c’est que l’éducation évolue, la société évolue ; les temps ont changés. On a beau dire "pas de télévision, pas de smartphone, pas de console de jeu", comment refuser à un enfant l’accès à ces objets alors qu’il nous voit les manipuler (de nos jours un enfant sait manipuler une tablette avant de savoir parler). Là encore, ce sont aux parents de décider la façon dont ils veulent élever et éduquer leurs enfants... L’éducation que l’on donne à son enfant, c’est quelque chose de personnel. Et pourtant, là encore, c’est loin d’être le cas.

J’arrive à la conclusion de ce billet car j’ai à peu près fait bilan de l’état des lieux des mes propres réflexions actuelles. Comme tout mes billets intitulés Réflexions autour/sur, il y aurait encore beaucoup de choses à dire, dans un camp comme dans l’autre (le terme de camp montre bien la notion de choix, avec des partisans de l’un ou de l’autre). Mais je ne voulais pas en faire des pages et des pages. Toutefois si vous souhaitez partager quelques unes de vos idées ou réflexions personnelles, les commentaires sont ouverts.

19 Messages

  • Attention à un biais dans ton article, tu fais le lien entre femme et « horloge biologique » + pression sociale, mais toutes les femmes n’ont pas d’utérus (et les hommes trans peuvent aussi subir ces injonctions).

    Pour ajouter un peu de fromage sur le feu, concernant le sujet, si j’ai fait le choix de la non-parentalité, ce n’est pas pour échapper au poliçage de la famille. C’est pour des raisons égoïstes, et par altruisme.

    Égoïsme d’ailleurs, parce que j’aime pas les enfants, et encore moins les bébés. Mais genre vraiment pas. Je ne supporte pas leurs hurlements, et je n’aurais aucune patience avec un de ces trucs. Du coup, si je n’aime pas ça, forcément, je n’ai aucune envie de me retrouver avec un sur les bras.

    Mais par altruisme ensuite, je ne peux pas décemment léguer ce monde au bord (à nouveau) de la destruction, à une future génération, qui de toutes façons sera trop peuplée par rapport aux ressources disponibles. Imaginer que dans un an, Le Pen et Trump seront au pouvoir, avec l’horreur que ça implique, voir la haine et l’intolérance de plus en plus banalisées, n’est clairement plus de la fiction, et même si on en réchappe, on ne sera pas dans une situation tellement meilleure.

    Enfin, je ne me sens tout simplement pas capable d’apporter une éducation que je jugerais convenable, dans ce contexte. Donner une éducation non sexiste, pour qu’au premier jour de classe la culture misogyne s’abatte, serait insupportable.


  • Commentaire très constructif, qui apporte au débat, merci. Je voulais susciter l’interrogation / la réflexion, lancer un débat, c’est fait :)


  • Salut,

    Pour quelqu’un qui n’a pas d’enfant(s), je trouve que ce billet résume assez bien la situation.

    En ce qui concerne les grands-parents (nos parents), c’est effectivement une relation très ambigue. D’un côté il est évident qu’ils sont souvent très "mère poule" soit dans les gestes, soit dans les paroles. C’est parfois insuportable. Ils sont en revanche un maillon essentiel de la chaine, dans le sens ou ils peuvent concrètement donner un bon coup de main, ne serait ce que pour garder leurs petits-enfants lorsque les parents sont en conflit horaire dues à leurs activités.

    Ce dernier point et mon expérience de père m’a amené à faire un constat amère : la société telle qu’elle est construite, quasi uniquement tournée vers l’économie, fait qu’on « abandonne » le plus vite possible nos enfants à quelqu’un d’autre (garderie, crèche). Évidemment, il y a quelques mécanismes sociaux pour atténuer cela, mais c’est très loin d’être suffisant. Dans un monde un peu plus idéal, il me semble qu’on devrait avoir la possibilité de rester avec son enfant durant les 4 ou 5 premières années sans se sentir obligé de le « larguer » le plus vite possible.


  • Je trouve la question de l’égoïsme assez intéressante. Tu remarques dans ton texte « l’égoïsme » de ceux qui font le choix de la non-parentalité. Personnellement, j’ai d’avantage l’impression d’observer l’autre égoïsme : des gens qui veulent avoir des enfants, sans trop savoir comment ils s’en occuperont, et qui se projètent sur leur descendance en attendant d’eux qu’ils réussissent à faire ce que les parents n’ont pas pu accomplir… Est-ce que ces gens ont des enfants pour continuer à vivre à travers eux ? La peur de disparaitre, le malaise face à l’éphémère de nos vies a sans doute sa part (sûrement souvent inconsciente) dans ce genre de choix.
    C’est compliqué tout ça…


  • L’argument sur l’égoïsme supposé des gens qui ne veulent pas d’enfant me fera toujours sacrément sourire…
    Déjà, comme si donner la vie était un acte de non-égoïsme, alors qu’on n’a rien demandé à personne, et encore moins l’avis du gosse qui naîtra.
    Mais surtout,
    car un couple qui désire un enfant, qu’est-ce que c’est, sinon l’expression d’une forme d’égoïsme exacerbé ?


  • Aucun d’entre nous n’a demandé à être là, on n’en est cependant pas tous mécontent. Je ne le suis pas en tout cas.
    Si j’ai fait des enfants, c’est parce que je trouvais normal de rendre à la vie ce qu’elle m’avait donné. Mais ce choix reste celui de chacun et certains aspects de la réalité ou de l’avenir peuvent faire hésiter.
    La seule chose que je peux dire à ceux qui n’ont pas d’enfants ou n’en voient pas l’intérêt, c’est qu’il n’y aura que quand vous en aurez que vous comprendrez vraiment pourquoi et comment vos parents ont agi envers vous lorsque vous étiez enfants. Ce n’est pas une raison suffisante, certes, mais avoir des enfants vous en apprend plus sur vous-même et sur les autres. Si vous n’en avez pas, ne jugez jamais le comportement de ceux qui en ont car vous ne pouvez pas imaginer. Et non, ce n’est pas formidable, ce n’est pas le bonheur tous le jours, ça fait beaucoup de bruit, c’est très fatiguant mais ça donne peut-être une raison de plus de rester vivant et de comprendre l’évolution de la société sans devenir trop réac.


  • Je me reconnaissais dans le discours de Gordon. J’avais la même réflexion que lui quant à l’altruisme et l’égoïsme, exactement la même. Mais ça c’était avant ^^

    Il aura fallut une seconde pour que tout bascule, le moment ou nos regards se sont croisés et que je suis définitivement tombé amoureux de mon bébé. a partir de ce moment tous ces trucs que je voyais comme des contraintes sont devenu un plaisir.

    Aujourd’hui je suis père depuis 2 mois et mon discours serait plutôt exactement celui d’Alterlibriste.

    Ensuite qu’en à la prise de décision de faire un enfant pour moi cela reviens à croire qu’on a le pouvoir de ne jamais tomber amoureux. On ne peut, de manière intellectuelle (froide), tout simplement pas. Le choix ne m’a jamais appartenu il dépendait en fait de la personne que la vie à mis sur ma route.

    Oui mon bébé va vivre dans un monde ostile (qu’elle époque ne l’était pas ?)
    Oui il aura son propre caractère / idée
    Comme moi quoi.

    Oui je ne supportais pas les gosses (ceux des autres)
    Oui je ne les prenais jamais dans les bras
    Oui je n’imaginais pas donner de mon précieux temps libre
    Et pourtant je baigne dans le bonheur, donnerai encore plus de temps si je pouvais pour le bercer ou simplement le regarder dormir.

    Pour conclure, on peut décider de ne jamais avoir d’enfant et si la vie fait qu’on en a tout de même un l’aimer de manière inconditionnelle balayant nos anciens arguments rationnels sans honte. L’amour quoi...


  • Je suis tonton comme dit dans un de mes billets. J’ai tenu mes neveux/nièces à la naissance dans mes bras. J’ai toujours été en contact avec des nouveaux nés et enfants (ma mère était assistante maternelle) donc je sais "élever" un enfant. J’aime les enfants, je joue avec eux, je suis un super tonton geek et les enfants m’apprécie. Pourtant je pense que la balance entre la joie d’être parents et le monde et la société dans laquelle ils vont grandir est de pire en pire ne penche pas dans le bon sens.. Donc l’argument des parents "tu comprendras quand tu en auras" "Avant j"étais comme toi mais ma vie a changé" que l’on retrouve dans les commentaires me gène beaucoup. Le "tu ne peux pas comprendre, tu n’as pas d’enfant, ce ne sont pas les tiens" est aussi une pression et un argument commun dans la société. Je reste persuadé qu’on peut TRES BIEN COMPRENDRE et choisir en connaissance de cause. Cet argument est un jugement d’une certaine façon. Non ?


  • Je rejoins Genma, c’est bien simple lorsque j’émets un avis sur un sujet, quel qu’il soit, en rapport avec les enfants, je n’ai aux yeux des parents aucune légitimité, et on me renvoie sans cesse au « tu ne peux pas comprendre tu n’as pas d’enfants », et ce quand bien même j’ai été animateur pendant pas mal d’années, avec des douzaines de gamins à charge 24/24h (et bien évidemment je COMPREND que ce n’est pas la même chose) et oncle aussi (mais c’est plus facile pour moi car bien plus temporaire). Comme si on n’était pas suffisamment intelligent, ou dénué d’empathie. Pour pouvoir parler, il faut faire partie du club…
    Le "Avant j"étais comme toi mais ma vie a changé", me semble évident, logique, c’est un fait devant un constat, et aussi une attitude qu’on adopte, car de toute manière on n’a décemment pas d’autre choix que de changer sa vie.
    Et si je voulais être méchant je pourrais même dire que l’esprit humain est si habile à nous tromper pour nous faire penser ce qui arrange le mieux notre conscience avec les faits (cf. le phénomène décrit dans http://pluzz.francetv.fr/videos/non_assistance_a_personne_en_danger.html). C’est juste une pique hein ;)
    Bref, si je n’ai pas le droit de parler sans savoir, alors qu’on ne vienne pas me souler et me juger avec une incitation à la parentalité, et je ne donnerais pas mon avis, ni de conseil face au désarrois du parent qui viens pleurer sur son sort et qui pourtant ne sais pas m’écouter, sous prétexte que je n’ai pas de désir d’enfant.
    Le non-désir n’est pas forcément un choix froid et calculé, il s’impose aussi de fait.
    Et puisque je suis libre, je n’ai pas forcément envie qu’on me comprenne dans le but de savoir ce qui « cloche » chez-moi, et de me « remettre dans le droit chemin », merci aux jaloux de s’abstenir :)


  • J’ai hésité avant d’intervenir… mais quelques arguments ou phrases m’ont un peu surpris.
    Dans ta synthèse Genma, pas mal de points sonnent plutôt justes et tu as un discernement certain n’ayant pas d’enfant. Cependant,

    1. Elle ne présente qu’un angle : « les soucis de la parentalité ». Elle fait l’impasse sur le reste.
    2. De plus, elle très factuelle, trop. Il n’y quasiment aucun affect, peu d’humain. Tu restes trop sur l’intellect. Et les lignes qui suivent ne sauraient remettre en cause ce que tu écris, juste compléter un peu.

    Personnellement, si ce que tu dis es difficilement contestable, sur les grands-parents par exemple, je me retrouve beaucoup plus dans les propos d’alterlibriste et Mako. Je ne vais donc pas les paraphraser ici, je ne suis pas très bon pour l’écriture et la transcription des sentiments. Juste un gros +1. Ces sentiments, ce basculement en une seconde, ce n’est pas galvaudé. J’ai un très bon pote qui se moquait un peu de ce type de propos à l’eau de rose. Il s’est excusé le jour où la parentalité lui est tombé dessus sans trop prévenir ;-) Oui, on peut comprendre. Mais je désormais convaincu qu’on ne peut pas très bien comprendre comme tu le dis. Ce n’est pas un jugement.

    Comme d’autres sont bien meilleurs que moi pour l’écriture, 2 liens :

    1. Je te recommande la lecture du post de Jeff Atwood sur la parentalité https://blog.codinghorror.com/on-pa.... Il ne pourrait résumer mieux ce que j’ai ressenti et je ressens.
    2. Et pour le clin d’œil, Le blog Mon Papa est un Geek est plutôt sympathique. On s’y retrouve aussi. Je me permets de pointer plus spécifiquement celui-ci [http://www.monpapaestungeek.fr/ce-que-les-livres-pour-parents-ne-vous-disent-pas/], pour citer le dernier point pour répondre à l’argument d’élever des enfants dans le monde actuel qui partirait en sucette :
    « Vous aurez la chance unique de créer un monde de demain meilleur en donnant tout de suite les bonnes bases à vos enfants,et en agissant dès aujourd’hui pour la planète. ». C’est clair que si les personnes de bonnes volonté baissent les bras tout de suite et laissent le champs libre aux extrémistes de tout bords et à leurs descendance, on est mal barré.

    Encore une fois, c’est mon expérience et elle je ne fais pression sur personne sur la question. Mais les arguments donnés dans les commentaires me semblent marginaux, voire à côté de la plaque. Chacun fait son choix et l’assume.


  • Merci à tous pour les commentaires qui font bien avancer le débat et ma propre réflexion.


  • Nous le pb s’est posé lors de l’arrivée , non attendue de notre 3 ème.

    On nous a carrément fait savoir (quelqu’un de notre famille) que l’avortement existe, alors qu’on avait clairement fait le choix de la garder (et sans regrets d’ailleurs).

    Pour certains de ma famille, non attendue = avortement.

    Pour en revenir , à ce qui a été mentionné sur les commentaires précédents , je n’ai jamais blâmé quiconque , sur le choix ou non d’avoir un enfant, en fait pour être franc , je m’en fiche un peu (beaucoup). Mais il est important que ce choix soit clair, et voulu , nullement imposé par une quelconque pression sociale.

    Seulement je pense la pression, est là , si ce n’est pas la famille, ce sont les magazines, etc ...

    Une femme même ayant eu des enfants se retrouve confrontée à la même pression , médicale cette fois , lors qu’elle veut se faire stériliser (par essure par exemple) définitivement : Il y a passage devant un médecin qui teste la détermination d’une stérilisation.

    bref débat pas simple auquel je n’ai sans doute rien apporté.


  • Pour moi on ne peut pas comprendre au sens emphatique du terme, c’est a dire savoir ce que ressent quelqu’un. On peut imaginer, on peut s’en faire une idée, le conceptualiser mais pas savoir.

    Si je prend l’analogie de la religion moi qui suis agnostique je ne peut pas savoir ce que ça fait d’être croyant. Le vrai croyant hein, celui qui a eu la révélation et tout. Le bonheur que ça procure, la plénitude toussa. Moi ce que je vois c’est un type crédule au mieux. Donc je ne sais rien de son ressenti mais cela ne m’enlève absolument pas le droit de m’autodéterminer ou de penser ce que j’ai envie. Lui a le droit de me dire tout le bonheur que ça procure et le bien que ça lui fait sans que je prenne ça pour de la condescendance ou une pression à devenir religieux.

    Effectivement un jour peut être si je vois dieu ou que jésus viens me parlé, après avoir consulter différent neurologue :), je deviendrai peut être croyant avec la boule au ventre et le sentiment de bonheur universel pour notre père le sauveur et tout. En attends je préfère largement être indifférent à ce sujet.

    Tous ça est très paradoxal et l’incompréhension et forte. A mon avis c’est parce que se soit la religion, la parentalité, ou le couple c’est 90% de contrainte et d’emmerde pour 10% de bonheur. Le paradoxe étant que ces 10% contre balance et même dépasse les 90% et ça pour le réaliser pleinement je pense qu’il faut le vivre. Un religieux je lui laisse volontiers sa chasteté, ces sept prières par jours et tous ces jeûnes pour un bonheur que je ne comprend / ressent pas. Tout comme tu laisses les couches, les grands parent qui s’immisce, l’éducation pour un bonheur que tu ne comprend / ressent pas.

    Pour finir toutes les phrases que tu sites "Avant j"étais comme toi mais ma vie a changé" et "tu ne peux pas comprendre, tu n’as pas d’enfant, ce ne sont pas les tiens" ne sont pour moi que l’évidence même (cf résonnement précédent).

    Par contre "tu comprendras quand tu en auras" est très dure et insidieuse car elle implique de fait qu’il est évident que tu en auras, genre quand tu seras revenu à la raison. Ce qui implique là un jugement et déconsidère tes choix propre.


  • Tout le monde peut faire des enfants mais c’est plus difficile de les élever. Certains feraient bien de réfléchir avant de faire des enfants. Quel projet de vie ? Comment l’élever dans de bonnes conditions ? Avec quel budget ? Pour lui montrer quoi du monde ?

    Bref, ce sont des choses qui m’ont posé question parce que je suis parent adoptant. J’ai donc dû réfléchir à tout ca. Et l’Etat a également dû valider que mon projet était sérieux avant de dire oui. J’ai des gens autour de moi qui n’auraient pas passé ce "barrage" mais ils ont pourtant des enfants. Comme quoi.

    Pendant mes années sans enfant, j’étais très heureux et je me suis éclaté.
    Maintenant que je suis parent, je suis heureux et je m’éclate.

    MAIS c’est comme si j’avais entamé une deuxième vie ou changer de chaine temporelle : mon monde a changé et celui d’avant est terminé et n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Ni mieux, ni moins bien mais RADICALEMENT différent.

    A mon humble avis, on ne prépare pas les futurs parents à ce changement. Oui, élever un enfant, c’est une série longue comme le bras de renoncement, de changements à tous les niveaux (surtout si vous n’avez pas de frères ou soeurs ou de grands parents pour vous donner un coup de mains de temps en temps et prendre le relais pendant une journée ou une soirée).

    Il faut reconnaître que les personnes qui ne veulent pas d’enfants seront jugés par la société qui met la véritablement la pression. Remarque : la société conservatrice met la pression à tous ce qui sort de sa zone de confort (gays, personnes de couleurs, religions différentes...).

    Sympathique discussion en tout cas ^^


  • Super le commentaire avec l’analogie à la religion. C’est une excellente comparaison.
    Je comprends beaucoup mieux la nuance du "tu ne peux pas comprendre". Merci.


  • Gardez les vos chiards ;) qui seront soit chômeurs soit soldats pour Tsal ;), bon courage !


  • Pour mon cas, je n’ai pas encore d’enfant, mais ça viendra. La parentalité, s’en me faire rêver, ne m’effrait pas. C’est juste un monde différent qui pour moi est inconnu. Je vois pour le moments les mauvais côté : couches et rythmes dédié a l’enfant, responsabilité avec un bonus de + 100, ne JAMAIS baisser les bras, etc. Cependant je suis sur que ça aura de bon côté aussi.

    A la base, je ne suis pas porter du tout vers la parentalité, je perçois soit comme une contrainte et une perte de liberté. Mais j’ai accepté d’en avoir car c’etait une condition (voire LA condition) pour que mon couple continue. Attention, personne ne m’a rien imposé. On en a discuté a deux, envisagé les deux possibilité. De mon côté j’ai rencontré une psy (formidable) objective qui m’a aidé a comprendre pourquoi je ne suis pas attiré par ça. Ca m’a aidé a faire mon choix.

    Je comprends parfaitement le point de vu de Genma.

    Pour proche du milieu de l’éducation, je me dis que parfois, il faudrait un permis pour avoir des enfants. On a activement réfléchi a ce que l’on voulait, m’educaruon a donner, etc. Combien de parents font des gamins s’en y réfléchir et tombe dans "l’elevage" ?
    Je caricature mais si y a des profs dans les commentaires, ils me comprendront !!! :-)

    Avoir des enfants, c’est un vrai projet de vie, qui nous engage a vie !


  • La paternité m’a révélé que j’étais un gros égoïste sans le savoir.
    Avant, je faisais ce que je voulais, maintenant et pour encore un moment, j’ai les obligations parentales, à savoir, répondre aux questions, aux besoins de mes enfants avant de pouvoir m’occuper de MES problèmes personnels.
    Pour l’éducation, ma mère aurait tendance à donner des conseils, mais pas du tout mes beaux parents sont si on leur demande.
    Après se pose la question, un troisième ?
    Dans tous les cas, je me souviendrais de la naissance de Numéro 1, tout de suite je l’ai aimé, je ne pensais pas qu’on pouvait avoir autant d’amour caché à l’intérieur de nous même.