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Quelques réflexions militantes et féministes

D 22 juin 2017     H 09:00     A Genma     C 6 messages   Logo Tipee

TAGS : Les réflexions du Genma

Ce billet s’inscrit dans la série de billets évoquant des choses qui me tiennent à coeur et dont je n’avais jamais parlé avant. Il y a eu Ce dont je ne peux pas parler... mais ce sur quoi j’ai un avis, puis Le WAF - Wife Acceptance Factor

Dans celui-ci, je voudrais juste vous donner deux liens vers des billets d’un même blog. Ces deux billets, je les ai lus et je pense important de les partager. S’en suit quelques éléments de réflexions, un peu fouillis, un peu brouillon, qui, je l’espère, vous ferons réfléchir également.

Les deux billets à lire

 La notion de victime dans un contexte d’oppression systémique
 Salut camarade sexiste ! Être un allié pour les femmes en 40 points sous titré Intégrer le féminisme dans son engagement, un guide pour les mecs en 40 points.

ATTENTION

Attention je mets de côté les problématiques de genre etc. car je ne suis pas assez familier avec ça. Quand je dis homme ou femme, j’utilise donc le mot comme dans le sens commun, classique. Et j’assume le fait que ce discours est celui d’un homme cis etc. avec toutes les maladresses qu’il peut comporter en conséquence. Les commentaires sont ouverts pour toutes critiques constructives.

Mes réflexions personnelles

Le vocabulaire utilisé dans les deux billets que je mentionne est un vocabulaire militant. Et quand on n’a pas l’habitude de lire ce type de phrases, cela peut sembler austère. De même, on pourrait être amener à critiquer ces textes, voir dire que c’est du n’importe quoi... Mais avant de remettre en questions les affirmations de ces textes, surtout si on est un Homme, essayez de comprendre. Réfléchissez. Comparez ce que vous vivez, prenez conscience du confort de votre vie d’homme. Quand on lit que selon un rapport (« avis relatif au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun ») remis à la secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes Pascale Boistard, « 100% des utilisatrices de transports en commun ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle », il y a de quoi se poser des questions sur la société dans laquelle on vit... Personnellement, adolescent, je me sentais impuissant quand ma soeur rapportait le fait qu’elle s’était fait harcelée ou insultée dans la rue, parce qu’elle envoyait balader des hommes suite à un comportement agressif (ce que ces hommes eux considéraient comme de la drague). Je ne savais que faire. Et je ne sais toujours pas (même si elle ne subit plus - ou n’en parle pas, ce qui est plutôt le cas - ce type de comportement).

Sur le comportement des hommes, il y a le projet Crocodile. Si vous ne connaissez, je vous invite à aller jeter un coup d’oeil. Ce sont des Histoires de harcèlement et de sexisme ordinaire mises en bandes dessinées, dans lesquelles les hommes sont représentées par des Crocodiles Projetcrocodiles.tumblr.com.

Si vous pensez que les hommes et les femmes sont différents, vous avez raison d’une certaine façon : nous sommes tous différents les uns des autres. Il n’y a pas d’un côté les hommes et de l’autre les femmes, avec des choses que peuvent faire les hommes et d’autres les femmes (on mettra de côté tout l’aspect reproduction, gestation etc.) L’argument du physique ne tient pas : une femme peut très bien manier un marteau piqueur quand elle a la condition physique correspondante. Un homme peut faire le ménage, cuisiner ou faire toute autre tâche ménagère. Ah oui vos blagues de merde du type "le cerveau des femmes est programmé pour ça", vous pouvez les garder pour vous. NON CE N’EST PAS DRÔLE. Et je m’arrête là au risque d’être impoli.

Chaque être humain est différent, nous avons des capacités intellectuelles et physiques différentes. Certaines différences sont plus marquées, sont ancrées/liées à notre ADN. Nous sommes tous différent ; il n’y a de supériorité d’un sexe sur l’autre. Il y a juste une société qui fait que depuis des millénaires, l’homme est le chef, domine et décide et rabaisse la femme, et éduque chacun et chacune pour que l’on trouve ça normal, pour que ce soit ancré dans nos valeurs, notre façon de penser. Réfléchissez là-dessus, documentez vous, apprenez, comprenez les problématiques de patriarcat, machisme, sexisme, etc.

Enfin, quand vous jugez quelqu’un, jugez la personne sur ses propos, sur ses actes, sur ce qu’elle est et non sur ce qu’elle parait et les a priori que vous avez en conséquence. Dans mon cas, quand j’apprécie quelqu’un, c’est pour ce que la personne est, pour qui elle est. Le fait qu’elle soit un homme ou une femme ne change en rien l’attention que lui porte ; je considère l’être humain. Faites pareil, vous verrez, ce n’est pas si dur et c’est un premier pas pour changer et allez dans la bonne direction.

6 Messages

  • Bah c’est gentil tes réflexions. Si quelqu’un y trouve matière a polémique et à troll c’est qu’il y aura amené ses mauvaises intentions en arrivant.


  • Je ne sais pas trop comment présenter ça pour qu’il n’y ai pas de connotation sexiste alors je vais faire de mon mieux. Je vais prend un cadre plutôt général.

    Comment gérer la "tension sexuel" dans le rapport entre individus ? On ne peut pas effacer une partie de l’individu avec qui on a des interactions.

    La seule barrière que je connaisse (et je ne suis pas un expert) est il me semble notre éducation (et la façon dont on l’a intégré).

    Pour ne pas rencontrer d’interaction de drague bien lourde ou pire d’agression sexuel, il faudrait pouvoir garantir que chacun aient un code de conduite bien défini et qu’ils l’aient bien intégré. Que tous connaissent ce code de conduite et s’y conforment. Il garantirait qu’on évite toutes les interactions indésirables.

    [IRONIE : ON] On appellerait ça un protocole de rencontre. On aurait sur soit un ensemble de symbole explicitant clairement notre situation et nos attente (jusqu’à la définition de ce que l’on recherche... critère physique/mentaux/gout/activité façon site de rencontre). Ses symboles permettraient de prendre à distance connaissance des intentions et des goûts d’une personne. Ce qui limiterait les situation d’échec. [IRONIE : OFF]

    Une situation de rencontre que j’ai toujours trouvé amusante parce qu’elle posait (je ne suis plus célibataire) pour moi beaucoup de soucis.

    On a un individu A et un autre B. A veut aborder B. L’idée c’est que A trouve B attirant selon ses propres critères. B ne trouve pas A attirant. Pourtant A estime qu’il est un candidat parfait pour B. Il est vexé, blessé par B. B de sont coté est blessé par A qui est venue le mettre dans une situation déplaisante voir pire car B se sent sous évalué par A.

    C’est une négociation. Chaque partie évalue ça qualité subjectivement et se donne une valeur. Il confronte ça valeur à la valeur qu’il estime de l’autre. Si c’est à sont avantage, il accepte la proposition sinon, il la rejette.

    [Analogie à la con] Quand on demande une augmentation, on se met en valeur. son supérieur hiérarchique, évalue si la valeur subjective de sont employé vaut la demande. s’il perçoit que la demande est effectivement légitime, il accordera l’augmentation. Sinon, le demandeur sera blessé dans sont égo. On ne lui donne pas la valeur qu’il crois avoir.

    Celui qui reçoit la proposition qui a tous pouvoir sur l’issue de la négociation. C’est lui qui détermine si de son point de vue le demandeur c’est sur évalué ou pas. Refuser c’est ne pas reconnaître la valeur que l’autre pense avoir. Ignoré la demande, c’est la négation de l’individu. Ne pas lui reconnaître une existence propre.

    Maintenant changeons de paramètre, on dit que B trouve A attirant. donc nous obtenons l’acceptation de B à la demande A.

    Comment arriver dans ce cas uniquement ?
    Comment rejeter les autres cas de façon systématique sans que les 2 parties ne soient lésé ?


  • Nithir : A mon sens, c’est surtout une question de lâcher-prise et de politesse, le tout en évitant soigneusement le « entrez sans frapper ».

    En communication interpersonnelle, tu as ce qu’on appelle un « faux-pas de lutte » surnommé le « entrez sans frapper » : grosso modo, c’est mettre le pied dans la porte quand on veut te la claquer au nez (avec l’image du VRP chiant qui va bien :) ).
    Malheureusement, un paquet de gens (et pas que les mecs) croient que c’est la seule façon de faire (ou ne savent pas faire autrement), alors que c’est probablement la pire façon de faire.

    Ironie du sort (là je parle en tant qu’homme) : la plupart des textes sur les rencontres, la séduction, etc. (en tout cas une ultra-écrasante majorité de ceux que j’ai lus côté hommes, les sérieux j’entends) insistent bien sur ce point => pas d’« entrez sans frapper », jamais. Et si une personne n’est pas intéressée, next, pas d’ombrage, on va voir ailleurs et on n’emmerde pas le monde, on a mieux à faire.

    Et quand justement ça lâche totalement prise là-dessus… ça simplifie tellement les choses. Pas d’enjeu, pas de frustration, pas de jeux de valeurs (tellement destructeurs quand on n’a pas confiance en soi), pas de fixette => on s’en fout !

    Malheureusement il faut un peu de confiance en soi pour arriver à ça (justement ce qui évite de "brader" sa propre valeur), et souvent se dé-programmer des façons de penser dans lesquelles on baigne (le grand amour, blablabla, c’était elle/lui ou rien, etc. et toutes ces conneries qui font qu’on se fait des fixettes).

    D’ailleurs, même si ce n’est pas forcément manifesté de la même manière : c’est autant lourd chez les mecs ("hé mamoizelle") que chez les femmes (le pot de colle qui insiste pour être dans ton champ de vision ou dans ton espace, alors que tu as clairement manifesté ton absence d’intérêt, quand ce n’est pas du rentre-dedans ultra-vulgaire...).


  • "Quand on lit que selon un rapport (« avis relatif au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles dans les transports en commun ») remis à la secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes Pascale Boistard, « 100% des utilisatrices de transports en commun ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle »"

    Voici ledit rapport :
    http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hcefh_avis_harcelement_transports-20150410.pdf

    C’est évidemment triste de constater ces faits. Il y a encore du chemin à faire pour que cela change malheuresement.

    Je ne sais pas moi je penserais à une action collective contre ce genre de méfait. Lorsqu’une femme est victime d’attouchement dans les transports il faudrais suite à son appel à l’aide que tous les gens se lèvent et regardent "salement" le mec histoire de le décourager pour la prochaine fois (pas de violence, juste des regards). Après il risque de s’y prendre lors des périodes plus tranquilles :(

    Après c’est toujours pareil, si des trolls femelles s’y mettent... ça va pas aider. Il faut donc une cohésion collective forte et sans failles.

    Il est effectivement difficile (même pour un homme aussi puissant ;)), seul de remettre quelqu’un à ça place.


  • On va ajouter dans la loi la procédure de drague officielle. Ou alors la procédure d’éducation officielle (nos ancêtre les gaulois, on est tous les mêmes...).

    Ya des gens qui sont simples d’esprit et qui marchent à la carotte et au bâton et d’autres qui vont lire 200 bouquins de sociologie pour tout comprendre comment ça marche et qui eux vont pour voir dire des trucs du style "c’est un premier pas pour changer et allez dans la bonne direction".


  • « 100% des utilisatrices de transports en commun ont subi au moins une fois dans leur vie du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle »
    — > tu devrais peut-être vérifier les sources et les conditions de l’étude.

    Si je te dis « le président de la République a été élu avec 100% des suffrages », je suis certain que tu as doute quand à la légitimité des chiffres.
    Bah là, c’est pareil.
    Pourtant, 100%, ça aurait dû t’alerter un minimum, non ?