Le blog de Genma
Vous êtes ici : Accueil » Informatique & Internet » GNU/Linux, Logiciels Libres » Journée du libre à Vincennes - Compte-rendu

Journée du libre à Vincennes - Compte-rendu

D 11 décembre 2013     H 09:00     A Genma     C 0 messages   Logo Tipee

TAGS : Ubuntu GNU/Linux Install Party Compte-rendu Présentation et conférences Tor

Le samedi 7 décembre 2013, c’était la journée du Libre à Vincennes, organisée à l’initiative de la médiathèque et de l’association Parinux. J’étais sur place pour la journée et voici donc un compte-rendu autour de différents axes thématiques.

Conférence GPG

J’étais avant tout allé à cette journée pour présenter ma propre conférence sur l’introduction au chiffrement et la création/gestion de ses clefs GPG au sein de Thunderbird. Le public était peu nombreux (quelques personnes), étant donné le sujet, le fait que ce soit un samedi matin à 11h.... Il y avait là surtout quelques curieux que j’avais alpagué dans le couloir pour les inciter à venir, dont un père et son fils, pour lesquels je ferai une installation d’Ubuntu un peu plus tard dans la journée. La conférence s’est bien passée même si j’ai été beaucoup plus large, grand public, évasif que lors de l’Ubuntu Party. En effet, le public d’une médiathèque est le grand publique, la thématique ne leur parlait pas. J’ai donc été très générale dans mes propos, essayant de solliciter leur curiosité et leur intérêt.

Faire une démonstration d’envoi de mail, j’aurai pu, mais je ne l’ai pas fait. L’idéal aurait été que ce soit eux qui crééent leurs clefs et commence à tester, mais le lieu ne se prêtait pas non plus à des ateliers de type Café vie privée, les gens n’étaient d’ailleurs pas avec un ordinateur portable.

Je les ai informé de l’existence de mon blog, de ce type d’ateliers et autres cryptoparties, on verra bien si ils donnent suite... ou pas, selon qu’ils aient été ou non sensibilisés à la protection de leur vie privée.

Dans l’après-midi, c’était David Rajchenbach-Teller de Mozilla qui parlait de Vie privée, espionnage, web ouvert, la problématique étant apparentée à ce que j’expliquais le matin. Les personnes présentes étaient différentes, plus averties sur le sujet, je leur également fait la promotion de ce blog et ai participé, un peu à la conversation, mais moins que je l’aurais souhaité, étant donné que j’étais sur d’autre tâches en parallèle.

Tails pour un journaliste

En effet, un journaliste que j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer lors d’un Café vie privée et d’un atelier à Reporter Sans Frontières, avait acheté une clef USB de la marque et modèle Sandisk Cruzer sur laquelle il voulait installer la distribution live Tails. Pour ce, il m’avait demandé de l’aide.

On passera sur la présence d’un logiciel propriétaire permattant la Protection par mot de passe avec SanDisk® SecureAccess™, présent sur la clef USB fraichement sortie de son emballage, que j’ai de suite effacé, n’accordant aucune confiance à ce genre de logiciel, qui ne tourne que sous Windows. Pour faire la même chose, vaut mieux utiliser TrueCrypt.

Après plusieurs tests infructeux d’installation de l’ISO via Unetbootin sur la clef Sandisk, j’ai finalement utilisé une autre clef USB sur laquelle j’ai refait la procédure (installation de l’iso via unetbootin) et Tails a démarré depuis cette clef sans problème, confirmant que le problème venait bien de la clef. En effet sur la clef mentionnée ci-dessus, la Sandisk Cruzer, unetbootin marchait bien et installait / copiait l’ISO, Tails démarrait bien à partir de la clef mais finissait par se bloquer après un temps de chargement très long et non aboutit. Et ce sur deux PC différents.

Il faudrait que j’utilise une ISO d’une autre distribution (Ubuntu par exemple) pour confirmer que le problème vient de la clef et comprendre l’origine du problème. A creuser. Bizarre.

Je ne m’attarderais pas sur l’usage de Tails dans ce compte-rendu, ce n’est pas le but. Là encore, je vous renvoie vers les Café vie privée et autre chiffrofête dont j’annonce les dates régulièrement sur le présent blog (pour celles ayant lieu en région parisienne et auxquelles je me rends).

Ubuntu en double boot pour un ado

La journée était également dédiée à une install party. Les utilisateurs avertis désireux de découvrir Linux ou de parfaire une installation venait avec leur PC. Ca a été le cas d’un jeune ado avec son papa (ceux là même qui ont assistés à ma conférence du matin), qui m’ont demandés à avoir "linux" sur le PC.

Ayant à disposition une clef USB live d’Ubuntu 13.10, ma démarche a été d’expliquer les différentes étapes du partitionnement à la finalisation de l’installation, laissant le jeune Alexis manipuler de A à Z. Je lui ai expliqué les principes de base, lui ai montré le wiki d’Ubuntu-fr et comment trouver des informations. Je ne suis nullement entré dans l’aspect philosophique du libre. Il a d’ailleurs conservé Windows Seven en double boot pour ses jeux.

Je lui ai expliqué le principe de base d’Ubuntu, sur comment ajouter des logiciels, où trouver des informations. Commencer en lui parlant de logiciel propriétaire, de libre etc. aurait été de trop je pense. Les gens veulent découvrir un système autre, que ça marche. Mais les 4 libertés, le fait d’avoir accès au code etc. Ils ne sont pas informaticiens, ne le seront jamais.

J’ai choisi de mettre au niveau du grand public et je pense avoir réussi. Quand je vois que quand la bibliothèquaire a demandé "c’est quoi le libre" et qu’on lui a répondu en lui parlant "de Stallman, de logiciel privateur, d’accès aux sources"... Le code source ? Mme Michu ne sait pas ce que c’est. Stallman, le logiciel privateur ? Des propos obscures. Lui dire que c’est une alternative gratuite, fiable et fonctionnelle à Windows, présentant différents versions, pour les débutants ou plus techniques pour les utilisateurs informaticiens, c’est plus compréhensible. Je passe sur l’aspect "la ligne de commande c’est trop bien" qui en a effrayé plus d’un.

Mme Michu n’est pas prête a être évangelisé par un libriste. Elle demande juste un système qui marche. Elle ne veut pas comprendre l’informatique. Elle devrait, au moins apprendre et comprendre les bases. D’où les formations "souris claviers" dispensés par la médiathèque.

On peut parler de Linux sans dire "GNU/Linux" en insistant bien sur le GNU. Je pense que quand on comprit ça, que l’on sait que parler des 4 libertés n’est pas la priorité quand on installe Ubuntu, c’est déjà un grand pas pour démocratiser Linux.

Cet article se termine sur un ensemble de pensées et réactions en vrac sur l’accessibilité du libre auprès d’un grand publique qui n’en a que faire de cette philosophie, cela méritera d’être développé plus en détails dans un futur article. Je vais donc m’arrêter là. A suivre donc.